Conseil de la nation : Le changement dans la sérénité

Conseil de la nation : Le changement dans la sérénité

Le Conseil de la nation se prépare à accueillir les nouveaux membres de son assemblée, issus des élections nationales du 29 décembre de l’an dernier, comptant pour le renouvellement de la moitié des membres parlementaires parmi et par les élus locaux sur l’ensemble des 48 wilayas du territoire national.

Sur les 144 membres qui composent le Conseil de la nation dont le 1/3 est désigné par le Président de la République, les résultats du dépouillement du scrutin des électeurs du collège ont décliné la liste des 48 nouveaux sénateurs et la liste a été confirmée officiellement par le Conseil constitutionnel et par conséquent les 48 nouveaux remplaçants des sortants de la quatrième opération de renouvellement partiel de la Chambre haute du Parlement se préparent à exercer leurs mandats.



La composition élue du Conseil de la nation qui conserve largement son équilibre démocratique et son architecture politique se répartit entre cinq partis politiques marquée par un peloton de tête formé autour du Front de libération nationale avec ses 56 sénateurs, secondé par le Rassemblement national démocratique avec ses 33 membres élus et auxquels s’aligne le Mouvement de la société de paix avec 5 sièges sur les 11 mandats qu’il occupait avec les élections du 29 décembre, du Front national algérien, un parti politique qui fait son entrée pour la première fois au Sénat avec deux de ses membres élus, du Rassemblement pour la culture et la démocratie qui a su garder ses deux élus et du Groupe des indépendants qui signe son étrenne à la seconde chambre du parlement, en s’inscrivant avec un sénateur.C’est donc dans ce cadre de partenariat et de partage de responsabilité que le Conseil de la nation attend son installation et la validation des nouveaux membres dans leurs mandats.

Et c’est également dans les prochains jours que le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, procèdera à la désignation des 24 nouveaux membres de la moitié du tiers désignés au Conseil de la nation en remplacement des sortants.

Les institutions démocratiques élues qui ne comptent que peu de femmes, 12 à l’APN, 4 au Conseil de la nation dont deux sont parmi les sortants devrait connaître une amélioration de cette représentation conformément à l’article de la Constitution révisée et la chambre basse du Parlement saura patienter jusqu’aux échéances électorales législatives de 2012 considérant que les partis politiques promettent des améliorations de scores et plus d’ouverture à l’expression pluraliste et à la représentation démocratique des femmes aux assemblées populaires élues.

Le Conseil de la nation, constitué de 96 membres élus et de 48 membres désignés, enregistre la présence en ses rangs quatre femmes, toutes émargeant parmi les désignés du tiers présidentiel et aucune femme n’a pu sortir des urnes d’élections par et parmi le collège des élus locaux.

Alors que les nouveaux membres élus sont connus, les paris et les pronostics sur les 24 remplaçants du tiers présidentiel vont bon train au bon plaisir des plumes et des rencontres.

L’enjeu de la quatrième législature au Conseil de la nation a son importance tant l’année 2010 s’ouvre sur des enjeux et des défis , étant à la croisée des chemins au double plan politique et économique pour le quinquennat 2010-2014 et le paquet de programmes d’une enveloppe de 150 milliards de dollars qu’il décline en projets.

Depuis son entame le 4 janvier 1998, sur l’échiquier des institutions démocratiques et populaires élues, le Conseil de la nation qui est à sa quatrième législature et autant d’élections de renouvellement de sa moitié (un mandat de six ans renouvelables tous les trois ans), a, chaque fois, démontré son importance sur la scène politique nationale et internationale, il a surtout contribué par la différence qualitative de sa composition – des élites nationales des différents secteurs, des compétences sportives, scientifiques, médicales, scientifiques et autres cadres activant dans les différents segments de la société, apportent leur part à l’enrichissements des textes, à l’émergence de nouvelles idées.Le Conseil de la nation, qui assure la permanence des institutions en cas de vacance de pouvoir, est composé de deux tiers élus et d’un tiers désigné.

Ce dernier est généralement composé de personnalités nationales, d’hommes et de femmes de lettres et de cultures, de compétences, apporte un équilibre, un savoir-faire et des expériences, le choix n’étant certainement pas fortuit au regard des enjeux de la démocratie des institutions de la République de son évolution sur la scène nationale.

Se référant à son expérience et sa place de jeune institution du parlement, le Conseil de la nation bonifie sa pratique d’année en année, jouant son rôle et s’imposant sur l’échiquier législatif en assumant pleinement son rôle à côté de l’Assemblée populaire nationale.

Il est, à ce titre, dans une place de choix comme étant une institution de débats et de discussions de nombreux sujets liés à la société, au développement du pays, à l’organisation des rencontres thématiques avec la participation d’éminences nationales et étrangères, et des personnalités du monde de la politique, de la culture, de l’histoire ont animé des conférences en ses espaces.

Périodiquement le Conseil de la nation organise des portes ouvertes sur des sujets en rapport direct avec les autres institutions, les universités, les écoles, les innovations technologiques.

Et dans tous ces domaines, les sages de la chambre haute ont démontré la sagesse de leur position.

Houria Akram