C’était dans l’air, c’est désormais officiel. Azouz Nasri succède à Salah Goudjil à la présidence du Conseil de la nation. Il a eu un soutien unanime de l’ensemble des groupes parlementaires présents au Conseil.
M. Azzouz Nasri a été élu président du Conseil de la nation ce lundi. Cette élection s’est déroulée lors d’une séance plénière spécialement organisée pour l’installation des nouveaux membres et le choix du président.
L’événement s’inscrit dans le cadre du renouvellement partiel de la composition du Conseil, prévu pour l’année 2025. Point remarquable de cette élection : Nasri, qui représentait le groupe parlementaire du tiers présidentiel, a reçu un soutien unanime de l’ensemble des groupes parlementaires présents au Conseil.
Cette élection marque un tournant significatif dans le fonctionnement de cette institution majeure de l’État algérien. Le plébiscite dont a bénéficié le nouveau président témoigne d’un rare consensus politique et laisse présager une période de stabilité institutionnelle pour le Conseil de la nation.
Le choix de M. Nasri intervient à un moment stratégique pour l’Algérie, alors que le pays poursuit ses efforts de modernisation et de renforcement de ses institutions démocratiques. Sa nomination unanime suggère une volonté collective de maintenir la cohésion au sein de cette chambre haute du Parlement algérien.
Rappelons que son prédécesseur Salah Goudjil (94 ans) n’a pas brigué un nouveau mandat à la présidence du Conseil de la nation. Après avoir succédé à Abdelkader Bensalah en avril 2019, suite à la démission d’Abdelaziz Bouteflika, Goudjil s’est vu contraint de quitter ses fonctions en raison des limitations constitutionnelles.
Nommé initialement comme sénateur du tiers présidentiel en janvier 2013, il a complété deux mandats de six ans, atteignant ainsi la limite maximale fixée par la Constitution algérienne. Cette transition s’inscrit dans le strict respect de l’article 134 de la Constitution, qui régit l’élection du président du Conseil de la Nation.
Qui est Azouz Nasri ?
Azouz Nasri a un parcours impressionnant dans le système judiciaire algérien est marqué par deux postes clés : la présidence de la Cour suprême (1995-2001) et un siège au Conseil constitutionnel (1989-1995).
Nommé sénateur en février 2022 pour un mandat de six ans, il apporte une expérience considérable tant dans le domaine juridique que politique. Son engagement au sein du parti Talaie El Hourriyet, fondé par Ali Benflis, témoigne de son implication dans la vie politique algérienne.
Sa réputation d’intégrité s’est particulièrement illustrée lors des élections locales de 2017. En tant que membre du bureau politique, il s’est distingué par sa position ferme contre les irrégularités électorales, notamment en dénonçant l’application rétroactive de la loi électorale et les problèmes liés à la collecte des signatures. Cette posture critique démontre son attachement aux principes démocratiques et à la transparence des processus électoraux.