C’est le 7e round, de la haute instance de dialogue cadrée par l’accord d’association, signé entre les deux entités. La rencontre d’aujourd’hui et de demain (mercredi et jeudi) devrait aborder la coopération «bilatérale» et sa promotion. La délégation algérienne conduite par Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, aura un programme chargé lors de cette incursion en capitale belgo-européenne.
Cette session annuelle fera, évidemment, le bilan des résultats que les deux parties considèrent «positifs» réalisés dans les nombreux domaines de la coopération.
Le sous-comité au dialogue politique, sécurité et droits de l’Homme, les avancées dans le démantèlement tarifaire, la recherche scientifique, l’innovation et la convention pan-euroméditerranée que l’Algérie a signée et relative aux règles préférentielles, sont autant d’axes des pourparlers entre les deux parties. La délégation algérienne entamera, toutefois, ses activités par une rencontre avec le ministre belge des Affaires étrangères au Palais d’Egmont, lieu hautement chargé de symboles en Belgique.
Le lendemain jeudi, Medelci sera reçu par M. Martin Schulz, président du Parlement européen (PE). Un point de presse est prévu à l’issue de cette rencontre. Ce n’est que jeudi après-midi, en fait, que les travaux du conseil d’association débuteront au Justus Lupsius, siège habituel de l’institution. La visite marathon de Medelci à Bruxelles a été précédée, relevons-le, par le voyage de Mme Catherine Ashton en Algérie, il y a quelques semaines. Nul doute que les réglages idoines pour relancer le processus de négociations du conseil d’association ont été huilés lors de cette escale algéroise de la relex d’Europe. Le problème malien sera, c’est l’évidence même, abordé loin de ces conciliabules tant avec Mme Ashton qu’en coulisses bruxelloises. La position algérienne connue et faisant de plus en plus consensus en Europe où les partisans de la guerre qui ont tu, ces derniers temps, leurs voix et les bruits de leurs bottes se font discrets, n’ont, cependant, pas renoncé. Il est à relever, enfin, que la partie européenne négocie avec l’Algérie dans un climat de confiance. Bruxelles et Alger avancent à un rythme que les deux parties veulent voir plus intense. Nous y reviendrons
A. M.