Conscients de la complexité de la tache qui les attend,Le volet social, priorité du gouvernement

Conscients de la complexité de la tache qui les attend,Le volet social, priorité du gouvernement
conscients-de-la-complexite-de-la-tache-qui-les-attendle-volet-social-priorite-du-gouvernement.jpg

Considéré comme le problème urgent de l’heure, le volet social semble être la priorité du nouveau gouvernement pour en finir avec la protesta et la hogra.

«Tant que les questions sociales occuperont le devant de la scène et que les préoccupations et les problèmes des citoyens ne seront pas pris correctement en charge, l’Algérie ne connaîtra pas de stabilité et aura du mal à relancer la machine économique et relever les nombreux défis qu’elle s’est fixés». Cette conclusion à laquelle ont abouti de nombreux hommes politiques, ceux au fait de l’actualité sociale, notamment, semble être, aussi, celle du nouveau gouvernement qui a fait du volet social sa priorité. Du moins, c’est ce qui ressort du Conseil des ministres, tenu lundi dernier, au cours duquel le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, après avoir passé en revue l’actualité politique nationale et internationale, a insisté sur le volet social et sur les questions qui préoccupent, au plus haut point, les citoyens. Parmi elles, figurent le logement et l’emploi qui, comme le tonneau des Danaïdes, absorbent, mais ne se satisfont guère. Grâce aux différents programmes mis en place par l’Etat pour essayer de résorber la crise du logement et éradiquer les bidonvilles qui défigurent nos villes et les rendent très laides, près de deux millions de logements ont été construits ces dix dernières années. Un effort colossal qui s’avère insuffisant, cependant, compte tenu du déficit accusé en la matière et surtout de la demande qui ne cesse d’augmenter, chaque année, au grand dam des institutions en charge du dossier. Utilisé comme monnaie d’échange par les élus, dans les années 2000, pour obliger les citoyens à voter pour eux, le logement est une affaire trop sérieuse pour être confiée aux APC. C’est pourquoi l’Etat a changé de fusil d’épaule, en confiant, désormais, la charge aux daïras et aux commissions qu’elles ont installées. Sans grands succès, apparemment, car des cas d’abus sont signalés régulièrement par les citoyens qui reprochent aux membres de ces commissions d’avoir avantagé untel ou écarté injustement de la liste des bénéficiaires tel autre, alors qu’ils avaient promis de se montrer justes et équitables. Malgré le lancement de nombreux programmes et surtout les récentes mesures prises par l’Etat en direction des jeunes chômeurs désireux de créer leur propre entreprise, le problème de l’emploi se pose toujours avec acuité et constitue une urgence pour le gouvernement mis nouvellement en place. Finalement, ces mesures ont créé plus de problèmes qu’elles n’en ont résolu. Selon les informations récoltées auprès des institutions chargées de recueillir, valider et financer les projets, la majorité des dossiers concernent le domaine des transports. Résultat: nombre de demandeurs n’ont pu lancer leur entreprise en raison de la saturation du réseau. Pire, certains ont dû revendre leur camion ou leur minibus neuf, non pas pour rembourser le prêt qu’ils avaient contracté auprès des banques, mais pour leurs propres besoins pour compenser le manque d’argent. Profitant du vide juridique existant, beaucoup refusent de rembourser les banques et attendent une amnistie en leur faveur de la part du président. Les secteurs de l’éducation, de la santé et des transports font, eux aussi, partie des préoccupations de Sellal et ses ministres qui savent qu’ils n’ont pas droit à l’erreur et qu’ils ont la redoutable mission de préparer les élections communales de novembre prochain et surtout la présidentielle qui se profile déjà, à l’horizon.. Certes, des efforts prodigieux ont été réalisés dans le domaine de l’enseignement, dans les quatre paliers, primaire, moyen, secondaire et universitaire, mais des lacunes demeurent en matière de réalisation d’infrastructures et de gestion. Le problème de la surcharge des classes risque de prendre plus de temps que prévu et les questions liées à la prise en charge des adjoints de l’éducation sont toujours posées. Tout comme celui du transport des élèves, particulièrement, les écoliers issus des villages montagneux ou des contrées reculées ou difficiles d’accès. Idem pour les médecins spécialistes qui menacent de recourir, de nouveau, à la grève si leurs revendications sont encore ignorées ou remises aux calendes grecques. Sur le plan économique, le président a dessiné les nouveaux contours, en modifiant la loi sur les hydrocarbures afin de stimuler les exportations et encourager les investissements. Des gages de bonne volonté qui témoignent de la volonté de l’Algérie de s’ouvrir sur le monde, en facilitant l’accès à son marché devenu incontournable et surtout crédible pour les entreprises et hommes d’affaires qui veulent s’installer durablement chez nous.