Congrès fédéral du FFS à Tizi-Ouzou

Congrès fédéral du FFS à Tizi-Ouzou

Intervenant à l’ouverture du congrès fédéral de Tizi Ouzou, organisé hier à l’INTHT, pour choisir un nouveau premier secrétaire de wilaya et les membres du conseil fédéral ainsi que de ses commissions, le premier secrétaire national et porte-parole du FFS, Karim Tabbou, a déclaré que “l’importante mobilisation autour de ce congrès a permis au FFS, à ses militants et à toute la région de déjouer et de démasquer les tentatives ininterrompues de normalisation”.

Reconnaissant ainsi en filigrane que le FFS a traversé une crise interne qui a failli conduire à son essoufflement, le porte-parole du FFS a ajouté qu’à travers ce congrès qui est l’aboutissement d’un long travail mené par des militants dévoués, “il s’agit pour notre parti d’agir pour réhabiliter le politique pour décontaminer ce bastion de la démocratie que le pouvoir tente de livrer à une milice locale aux appétits voraces et insatiables”.

En réussissant à surmonter sa crise interne, le FFS est devenu, a estimé Tabbou,”un miracle dans l’Algérie d’aujourd’hui, une épopée”.

Il incarne, a-t-il ajouté, la résistance de la population contre l’oppression et porte ses espérances de changement.

Dans sa déclaration politique lue à l’ouverture du congrès, le porte-parole du FFS a rappelé que la raison d’être de son parti n’est autre que le combat pour la dignité, la démocratie et la justice sociale et c’est pour cela, a-t-il insisté, que “nous ne ménagerons aucun effort pour participer à créer les espaces de débat politique et de communion sociale”.

C’est d’ailleurs dans cette perspective que s’inscrit, selon Tabbou, toute l’action politique et organisationnelle du FFS qui ne cesse d’adapter ses instruments de navigation politique et organique aux réalités complexes et difficiles du terrain.

Abordant, à la même occasion, la situation du pays, le porte-parole du plus vieux parti d’opposition n’hésitera pas à la qualifier de “grave”, tout en ajoutant toutefois “qu’elle ne peut rester en l’état”.

C’est ainsi, a-t-il jugé, qu’avec les acteurs politiques et sociaux dont l’engagement en faveur de la paix et de la démocratie ne souffre d’aucun doute, il est urgent de recréer la confiance, de frayer la voie à l’espoir, de sensibiliser et de remobiliser la population, et travailler avec elle pour unir le pays, le développer et construire une nation moderne et aussi en adoptant des stratégies nouvelles et novatrices, de faire barrage aux forces rétrogrades, révisionnistes et violentes qui veulent déposséder les Algériens des fruits des luttes démocratiques menées depuis l’Indépendance.

Ce congrès dédié à l’ancien P/APW, Rabah Aïssat, assassiné en 2006, a été également une occasion pour Karim Tabbou afin de dénoncer ce qu’il a qualifié d’“agissements coloniaux des services de sécurité contre les militants du FFS à Ghardaïa”, l’attitude des autorités de Chlef à l’égard du parti dont “elles veulent effacer l’existence”, et aussi les services de sécurité de Boumerdès dans l’affaire des cités universitaires mixtes.

SAMIR LESLOUS