C’est un véritable coup que vient de réussir le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani. Après plusieurs mois de contestation, il a réussi à écarter tous ses opposants et les exclure de toutes les instances du parti. Le 10e congrès qui vient de se clôturer et qui consacre la minimise définitive de Saâdani sue les affaires du parti a été mis à profit pour en finir une bonne fois pour toute avec les détracteurs dont certains sont des caciques de l’ex-parti unique.
Au nom de rajeunissement et de renouvellement qui en dit long sur le conflit des générations, Amar Saâdani a effectué une douce exclusion de certains noms collés à la peau du FLN depuis la guerre d’indépendance. Abderrahmane Belayat et Salah Goudjil, issus tous les deux des rangs de l’ALN, sont les plus grands perdants de la bataille.
Opposant dès les premières heures au secrétaire général, ils ont fini par tout perdre, y compris leur qualité de membre du Comité central. Abdelkrim Abada, coordinateur du désormais mort mouvement de redressement en a fait lui aussi les frais de son opposition à la direction nationale. découragé, il n’écarte plus l’éventualité de rejoindre ceux qui appellent à mettre le parti dans le musée.
Quant à Abdelaziz Belkhadem, ancien secrétaire général éjecté suite à une contestation sans égal, qui, à un certain moment, a épousé l’ambition de revenir à la tête du parti, il a fini par perdre tout espoir. Faisant l’objet de la colère présidentielle, il n’a plus droit de citer. Selon son entourage, il n’a plus aucun espoir ni de revenir à la tête du parti, ni de devenir président de la république, un rêve tant caressé. Il faut dire que ces hommes qui n’ont cessé de contester Saâdani, allant jusqu’à demander l’intervention du président Bouteflika pour faire cesser les dérives autoritaires au sein du parti, ont ignoré tous les appels de la direction nationale. Amar Saâdani les a appelés à plusieurs reprises à participer à la préparation du congrès, tout en sachant que son appel sera sans résultat.
Fort du soutien du président Bouteflika, dans son message aux congressistes, Amar Saâdani qui devient le patron incontesté de l’ex-parti unique a su comment préserver son poste, écarter ses adversaires et surtout s’entourer des plus fidèles parmi les fidèles. La composante du Comité central en est la preuve la plus tangible. A présent, l’opinion publique attend la riposte de ces opposants qui n’est pas encore faire. Vont-ils succomber au fait accompli ou plutôt vont-ils continuer à dénoncer le parti de Saâdani ?
Fateh H.