Congrès de son parti “avant-garde des libertés” Benflis face aux entraves de l’administration

Congrès de son parti “avant-garde des libertés”  Benflis face aux entraves de l’administration

À quelques jours de la tenue du congrès de son parti, l’ancien chef de gouvernement, Ali Benflis, s’est retrouvé sans salle pouvant contenir les 8 000 personnes attendues entre congressistes et invités.

Selon le porte-parole de l’instance de préparation du congrès de Talaiou El-Hourriyet, Ahmed Adimi, les démarches ont été entamées en mars dernier pour d’abord obtenir la nouvelle salle omnisports de Chéraga. “Le directeur de la salle nous a orientés vers le P/APC, lequel nous a dirigés vers le wali délégué de Chéraga. Ce dernier nous a expliqué que la salle n’avait pas encore été réceptionnée officiellement”, souligne-t-il, tout en rappelant qu’une activité politique a été entre-temps tenue dans cette même salle par TAJ et l’Ugel. Talaiou El-Hourriyet s’est alors rabattu sur le complexe sportif Mohamed-Boudiaf (la Coupole d’Alger).

Là encore, le directeur de la salle répond par la négative, au motif que l’enceinte est uniquement réservée aux activités sportives et culturelles, selon toujours Ahmed Adimi. “Il nous a donc orientés vers la salle Harcha. Son directeur nous a demandé de lui faire une lettre de demande. Quelques jours après, nous avons reçu un refus verbal, comme quoi la salle devra contenir la finale de la Coupe d’Algérie de basket-ball pendant la même période”, ajoute-

t-il. Mais Talaiou El-Hourriyet est revenu à la charge pour demander une seconde fois la Coupole, après qu’il eut été annoncé que le congrès du FLN allait se tenir dans le complexe olympique Mohamed-Boudiaf. “Nous avons carrément adressé une lettre à l’ex-ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi. Il nous a dirigés vers le directeur de la salle. Ce dernier nous a signifié un autre refus sous prétexte qu’une compétition de gymnastique serait prévue le jour même du congrès”, affirme-t-il.

Finalement, Talaiou El-Hourriyet, qui s’est vu obligé d’aller vers une structure privée, a opté pour le chapiteau de l’hôtel Hilton, les 13 et 14 juin prochains. “Le pouvoir voulait nous pousser vers une salle pouvant contenir à peine 500 ou 600 personnes. Cela l’inquiète de voir un nouveau parti réunir 8 000 personnes entre congressistes et invités. Nous avons tout de même fini par réduire le nombre des participants en fonction de l’espace qu’offre le chapiteau de l’hôtel Hilton. Il y aura 1 500 congressistes et 500 invités”, regrette-t-il. Interrogé enfin sur les raisons des refus pour les trois salles omnisports, Ahmed Adimi livre son sentiment : “Le pouvoir n’est pas encore prêt à admettre l’existence d’un véritable parti de l’opposition. Il veut se contenter des petits partis sans ancrage pour servir de démocratie de façade aux yeux de l’Occident.”

M. M.