La place de l’implant dans la contraception a fait l’objet d’un débat organisé à l’occasion du 8e congrès de l’Association des gynécologues obstétriciens privés d’Oran (Agopo) qui s’est déroulé dimanche dernier.
Au cours du 8e congrès de gynécologie obstétrique qui s’est déroulé à Oran, le professeur Aubert Agostini, chirurgien gynécologue à l’hôpital de la Conception de Marseille, a présenté une communication portant sur la « place de l’implant dans la contraception ».
Il a expliqué que l’implant en question présente 4 critères essentiels pour assurer une bonne contraception en termes d’efficacité, de réversibilité, d’acceptabilité et de tolérance.
Le professeur Agostini a affirmé que l’implant est efficace à 99,9% avec une observance de 100%. Sa durée d’action, dira-t-il, est de 3 ans et présente un avantage attractif. Le spécialiste a expliqué que cet implant de la taille d’une allumette, s’insère en sous-cutané et permet la libération en continu de l’actif contraceptif soulignant la facilité de la pose et le retrait du dispositif. Le praticien a précisé que dès le retrait de l’implant, la femme retrouvait un cycle normal avec possibilité de tomber enceinte dès le mois d’après l’interruption de la contraception.
Avec peu de contre-indications, l’implant représente une méthode contraceptive judicieuse et efficace. L’exemple des femmes en surpoids ou obèses chez qui l’implant sera remplacé plus tôt pour assurer une efficacité optimale a été soulevé. « Les femmes en surpoids sont considérées à risque quand il s’agit de déterminer une solution contraceptive », a-t-il signalé. Raison pour laquelle, le professeur a indiqué que l’implant est une bonne solution pour cette catégorie de femmes. Il a été relevé que le nombre d’Algériennes sous contraception est de l’ordre de 60%, un chiffre considérable comparativement aux années 70 où la contraception ne concernait que 7% de la population féminine.
Les spécialistes ayant participé à cette rencontre ont conclu que le recul de l’âge de mariage pour les Algériennes, qui est passé de 22 ans en moyenne dans les années 70 à 32 ans actuellement, est l’un des facteurs qui a contribué à ce taux. Ils ont appelé, dans ce sens, à lever les tabous autour de la contraception pour éviter les drames sociaux (grossesse non désirée, avortement clandestin, complications après un avortement douteux et autres). Les spécialistes ont ainsi fait savoir que l’activité sexuelle prémaritale existe et doit être contrôlée par la contraception.