Bonne nouvelle pour les nouvelles formations politiques qui attendent leur agrément. Les choses commencent à se dessiner pour ces derniers. Après une attente qui aura duré assez longtemps, quelques nouveaux partis viennent d’être autorisés à tenir leurs congrès constitutifs.
Le ministère de l’Intérieur a en effet convoqué hier et après plusieurs jours de tergiversations, quelques leaders des nouvelles formations politiques pour leur signifier une «autorisation verbale» afin de compléter leurs dossiers d’agrément par un congrès constitutif. C’est le cas notamment du Parti de la liberté et de la justice (PLJ) de Mohamed Saïd qui vient d’avoir le feu vert du département de Ould Kablia. «J’ai eu l’autorisation verbale pour tenir le congrès constitutif du parti», a affirmé Mohamed Saïd. Le parti a installé des structures provisoires au niveau de 43 wilayas. «Nous aurons l’agrément après le congrès», dit le président du PLJ. Ce dernier fait savoir que sa formation se prépare à tenir son congrès constitutif, prévu du 26 au 28 janvier prochain, à Alger. «Quelque 700 congressistes, en majorité des jeunes, dont 20 à 25 % de femmes, sont attendus pour prendre part aux travaux de ce conclave», a-t-il indiqué. Abdelmadjid Menasra, fondateur et porte-parole du Front pour le changement national (FCN), affirme que son parti «n’a rien reçu officiellement». Optimiste, l’ancien ministre de l’Industrie affirme que son parti «aura, sans doute, l’autorisation pour tenir son congrès constitutif dans les heures à venir». Abdelmadjid Menasra déplore la lenteur du traitement des dossiers par le ministère de l’Intérieur. «Les dossiers d’agrément sont gérés d’une manière bureaucratique», regrette-t-il. A propos du congrès de ce parti, il annonce que des congrès locaux se tiennent d’abord au niveau des wilayas pour permettre aux militants d’élire leurs délégués qui prendront part au congrès national du FCN prévu les 17 et 18 février prochain, à Alger. Il est attendu à ce que 5 000 militants y prennent part pour l’élection des différentes institutions du parti tels le bureau national et le conseil consultatif. Selon la même source, son parti compte actuellement environ 25 000 adhérents.Djamel Benabdessalam, fondateur du Front pour l’Algérie nouvelle (FAN), attend toujours le feu vert de l’administration pour organiser son congrès constitutif. «Nous n’avons rien reçu, mais nous savons que d’autres formation ont eu cette autorisation. Nous espérons que d’ici à demain (aujourd’hui Ndlr) le ministère nous convoquera. Du côté de l’Union pour la démocratie et la république (UDR), rien n’a filtré. Cependant, l’absence de réaction et le silence de son leader, Amara Benyounes, laisse comprendre que l’UDR a été toléré pour tenir son congrès. Amara Benyounes, premier responsable de l’UDR, Union pour la démocratie et la république, attend que son parti, dont le premier congrès constitutif a été tenu en 2004, soit agréé avant la fin du mois en cours. L’UDR tiendra son congrès les 17 et 18 février à Alger pour renouveler sa direction. Le ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia, a annoncé avant-hier que ses services ont commencé à examiner les demandes formulées. Le responsable a affirmé dans ce sens que «les dossiers répondant aux conditions requises par la loi sur les partis auront leur agrément».
Par Salim Naït Mouloud
