Congés annulés,prolongation des horaires de travail,surveillance renforcées des frontières..Le plan de sécurité pour les législatives en vigueur à partir d’aujourd’hui

Congés annulés,prolongation des horaires de travail,surveillance renforcées des frontières..Le plan de sécurité pour les législatives en vigueur à partir d’aujourd’hui

C’est à partir d’aujourd’hui, et ce durant quatre jours, que le plan de sécurité spécial pour la sécurisation des élections législatives du 10 mai entrera en vigueur.

A partir d’aujourd’hui, les congés pour les membres des forces de sécurité seront annulés et le volume de travail, qui était de 8 heures par jour, sera prolongé.

Les équipes qui sont déjà sur le terrain seront renforcées par les agents de sécurité habituellement affectés à la surveillance des bâtiments publics et des sièges d’institutions officielles, comme annoncé le 21 avril dernier par le ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia.

Le déclenchement du plan, décidé bien avant les derniers attentats terroristes dont celui qui a coûté la vie à quatre policiers à Mekla, et celui dans lequel deux officiers supérieurs de l’Armée nationale populaire (ANP) ont été assassinés, à Keddara, à l’ouest de Boumerdès, et précédemment aux menaces formulées par le Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) de s’en prendre, encore, à l’Algérie.

L’organisation terroriste avait, rappelle-t-on, déjà revendiqué l’enlèvement de trois Occidentaux dans le camp de réfugiés sahraouis à Tindouf, l’attentat suicide perpétré contre un siège de la Gendarmerie nationale, le 3 mars 2012, et l’enlèvement du consul algérien à Gao (ville du nord du Mali) et six membres de sa mission diplomatique.

Les nouveaux développements sur la scène sécuritaire à l’intérieur du pays comme aux frontières maliennes, rappellent la nécessité de la mise en place du plan auparavant motivé par entre autres la volonté de faire face à d’éventuelles tentatives d’attentats terroristes par les terroristes cherchant à profiter de la présence, sur le sol algérien pour le scrutin, d’observateurs et journalistes étrangers, afin d’obtenir un retentissement médiatique.La capitale est l’une des villes qui pourraient être ciblées par le terrorisme, à la veille et durant le scrutin.

Menaces du Mujao de perpétrer de nouveaux attentats en Algérie

Le ministre de l’Intérieur avait annoncé que des directives ont été adressées à l’armée et à la Gendarmerie nationale aux fins d’observer la plus grande vigilance et de prendre toutes les précautions nécessaires pour déjouer d’éventuelles attaques terroristes.

A l’occasion d’un déjeuner-débat organisé par la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) pour la presse à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la liberté de la presse, le 3 mai en cours, le général-major Abdelghani Hamel, DGSN, avait annoncé qu’«une directive opérationnelle a été adressée à tous les services de police et que rien n’a été laissé au hasard».

Auparavant, le général-major avait, rappelle-t-on, informé que la DGSN mobilisera, pour le scrutin du 10 mai, plus de 60 000 policiers. «Plus de 60 000 agents de police seront mobilisés et nous ferons aussi appel à des stagiaires qui sont actuellement en formation», avait-il indiqué à la presse, en marge de la rencontre organisée par le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales avec les walis, en prévision de ces législatives.

«La répartition (des agents de police) par wilaya est déjà faite», avait-il ajouté, tout en indiquant que les policiers seront déployés aux alentours et à l’intérieur des bureaux de vote.

Le directeur général de la sûreté nationale a affirmé, pour ce qui est de la sécurité des bureaux de vote aux frontières sud du pays, qu’«il y aura un dispositif spécial et renforcé». L’éventualité de tentatives d’intrusions de terroristes à partir du nord du Mali est prise au sérieux par les autorités. Le Mujao avait, rappelle-t-on, menacé de s’attaquer, de nouveau, à l’Algérie, si le pays ne satisfait pas les revendications des terroristes (paiement d’une rançon de 15 millions d’euros et la libération de terroristes détenus) pour libérer les sept diplomates retenus par cette nébuleuse.

M. A.