Les femmes fonctionnaires par la voix de représentantes, estiment que le congé de maternité devrait être prolongé et l’âge de départ à la retraite révisé. Elles interpellent les pouvoirs publics sur d’autres problèmes que rencontre la femme en milieu de travail dont le harcèlement et l’inégalité des chances quant à la promotion.
Se sont des points parmi d’autres, soulevés jeudi à la Munatec de Tipaza, par les membres du Comité National de la femme fonctionnaire, affilié au Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap). A l’issue d’une rencontre nationale de deux jours, les femmes ont présenté une liste de revendications, interpellant les pouvoirs publics. Louant l’impact des réformes initiées par le président de la République, au profit de la femme, les syndicalistes revendiquent également, l’amélioration des conditions de travail pour la femme fonctionnaire au sein de l’établissement et le droit de la femme à la promotion à des postes plus importants au niveau du syndicat, autant que l’homme. Elles demandent la révision de l’âge de la retraite, la lutte contre le harcèlement de la femme lors de son exercice en milieu du travail, la programmation d’un plan de formation pour la femme syndicaliste et une chance d’accéder aux postes importants dans le syndicat.
Ces femmes appellent aussi à la prolongation du congé de maternité. Dans ce sillage, la vice-présidente du Comité national de la femme, Samia Lannabi, représentante du bureau de la wilaya de Tipaza, note que le congé de maternité, est un congé de maladie et non de maternité. «Ce sont 98 jours que la femme prend pour se rétablir mais non pas pour s’occuper de son bébé», a-t-elle commenté, ajoutant qu’il y a inégalité de droit entre l’homme et la femme au travail ainsi que la marginalisation de la femme fonctionnaire au sein des syndicats». Notre interlocutrice nous a rappelé que son Comité, créé en 2003, vise la défense des droits spécifiques de la femme fonctionnaire. Les femmes syndicalistes, selon le secrétaire général du Snapap, Belkacem Felfoul, se sont réunies pour le renouvellement du bureau national de l’Union nationale des femmes fonctionnaires, affiliées au Snapap, «le Snapap a donné une grande importance à la femme fonctionnaire qui a besoin de plus de militantisme pour prouver ses capacités autant que l’homme». Felfoul nous informe que son Syndicat a eu des rencontres avec plusieurs ministères et prévoit un plan d’action riche pour 2013 «des commissions mixtes ont été installées pour discuter des problèmes et débattre, durant ce mois de janvier, les points de convergence ou de divergence avec le Premier ministre». A signaler que cette rencontre a permis le renouvellement de confiance en la présidente du comité national de la femme fonctionnaire, relevant du Snapap, Hafida Koumass et ses 12 membres.
S.L