NEW YORK- La Secrétaire générale adjointe de l’ONU aux affaires humanitaires, Valerie Amos, a indiqué lundi que les multiples crises et conflits à travers le monde qui se comptent essentiellement dans des pays arabes et africains ont engendré des besoins humanitaires pour un montant record de l’ordre de 17 milliards de dollars sur l’année 2014.
Soulignant que la communauté humanitaire est confrontée à de nombreuses crises à travers le monde et qu’elle a besoin du soutien des bailleurs de fonds pour financer ses opérations, Mme Amos a fait savoir que pour l’année 2014, elle a demandé un chiffre record de 16,9 milliards de dollars, soit le montant le plus élevé réclamé pour une seule année.
Néanmoins, a-t-elle poursuivi, 30% seulement de ces besoins ont été reçus, soit 5,2 milliards de dollars, alors que 11,7 milliards de dollars sont encore nécessaires.
Mme Amos a cité les multiples crises actuelles à travers le monde, notamment la Syrie et l’Irak où un grand nombre de gens déplacés ont été enregistrés au cours des derniers jours, ainsi que des pays africains et l’aggravation de la situation en Ukraine.
« La crise en Syrie continue de dominer nos efforts avec 9,3 millions de personnes dans le besoin et 2,8 millions de personnes ayant trouvé refuge dans les pays voisins », a-t-elle ajouté, précisant que 241.000 personnes se trouvaient dans des zones assiégées en Syrie où pratiquement aucune aide ne peut entrer et où les gens ont très peu de possibilités de sortir.
Mme Amos a également cité la crise en République centrafricaine, où plus de la moitié de la population a besoin d’une aide d’urgence, et celle au Soudan du Sud, où 1,5 million de personnes ont été déplacées par la violence au cours des six derniers mois.
« Nous sommes également confrontés à des difficultés dans des pays comme le Yémen, où près de 15 millions de personnes ont besoin d’aide, la Somalie où un (1) million de personnes restent déplacées et dans un état d’extrême vulnérabilité, le Soudan où les agences de l’ONU et les ONG ciblent 5 millions de personnes alors que les besoins augmentent, notamment au Darfour, et dans les Etats du Kordofan-Sud et du Nil Bleu », a-t-elle ajouté.
Selon Mme Amos, les organisations humanitaires vont continuer à accroître leurs efforts, même si leurs capacités atteignent leurs limites.