Conflit tribal de Bordj Badji Mokhtar « La stabilité et l’unité nationales, des lignes à ne pas franchir »

Conflit tribal de Bordj Badji Mokhtar « La stabilité et l’unité nationales, des lignes à ne pas franchir »

Les troubles entre les communautés touaregs et barabiche, qu’a connus la région frontalière de Bordj Badji Mokhtar, dans la wilaya d’Adrar, la semaine dernière, n’ont pas suscité de réactions officielles des partis politiques algériens.

Een vacances ou préoccupées par les problèmes internes, aucune des formations politiques n’a rendu public un communiqué pour exprimer sa position sur ce conflit tribal qui a fait 8 morts et une trentaine de blessés. Contactés par nos soins, Kassa Aïssi, porte-parole du FLN, dira que « ce conflit a été pris en charge par les autorités locales et la société civile qui ont œuvré à son règlement ».

Il expliquera le mutisme de l’ex-parti unique sur le sujet par « l’absence de suffisamment d’informations et de données sur la situation qui prévalait à Bordj Badji Mokhtar ». Pour le RND (Rassemblement national démocratique), la réaction du parti « est similaire à celle du gouvernement, qui a agi et bien pris en charge ce conflit », a fait observer sa porte-parole, Nouara Djaâffar. « A chaque conflit tribal, le RND a toujours appelé au dialogue et au calme pour solutionner les problèmes.

Chaque goutte de sang d’Algérien déversée ne contribuera pas à ramener la paix dans notre pays qui a payé le prix fort pour arracher la stabilité », rappelle-t-elle, soulignant « la nécessité de préserver cette paix pour ne pas tomber dans des situations similaires à celles vécues par nos pays voisins ». Nouara Djaâffar estime que « l’union nationale est un principe irréversible et chacun d’entre nous doit œuvrer à la préserver ».

La porte-parole du RND affirme que son parti a suivi de très près ces événements ayant duré plusieurs jours. « Nous avons des militants sur le terrain qui suivent et nous renseignent sur tous les évènements, et à travers lesquels nous œuvrons et lançons nos messages pour le rétablissement de la paix et la préservation de notre pays de tous les dangers ». Fraouk Tifour, porte-parole du MSP, affirme que si le mouvement n’a pas réagi à propos de ces évènements, c’est « par prudence ».

« Ce genre d’évènement, auquel nous portons un grand intérêt, nécessite une prudence extrême et une connaissance précise et détaillée de toutes les données et enjeux pour pouvoir réagir et éviter ainsi de commettre des erreurs », explique-t-il. Pour lui, la réaction de principe du MSP est d’appeler à éviter ce genre de rivalités tribales. « Nous souhaitons que ce genre de conflit cesse et ne porte pas atteinte à l’unité nationale », précisera-t-il, appelant « à la réconciliation entre les tribus car l’unité nationale est la ligne rouge à ne pas franchir ». M. Tifour a appellé également les autorités nationales à « jouer pleinement leur rôle dans la gestion de ce conflit dans le cadre de la préservation de l’unité nationale ».

Nouria Bourihane