Conflit syrien ,Brahimi promet de faire son possible

Conflit syrien ,Brahimi promet de faire son possible
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Lakhdar Brahimi promet de faire de son mieux pour faire cesser les violences qui ont fait, en 17 mois, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, près de 23 000 victimes et plus de 170 000 réfugiés.

« Ce en quoi je suis confiant, c’est que je vais faire tout mon possible, je vais vraiment faire de mon mieux » dit-il sur France24, ajoutant que « parfois, on a de la chance et on arrive à avancer ». L’homme des missions impossibles des Nations unies, et fin connaisseur du monde arabe, a, à la différence de Kofi Annan, son prédécesseur en Syrie, le soutien « fort, clair et unifié » de tous les membres du Conseil de sécurité et de…la Syrie. Un pan de sa « feuille de route » sera levé dans les prochains jours. Il est attendu à New York, où il doit s’entretenir avec Ban Ki-moo, et les membres du Conseil de sécurité, ont, faute de consensus, décidé de mettre fin à la présence de ses observateurs à partir d’hier. « Pour trouver un terrain d’entente » avec eux, dit-il, avant de mettre en garde ces derniers. « Je demanderai une quantité de choses : comment nous organisons-nous, avec qui allons-nous discuter (…) de quel soutien bénéficierai-je et de quel type de soutien aurai-je besoin pour m’atteler à la tâche et faire ce travail. S’ils ne me soutiennent pas, ce travail n’existe pas », dit-il. Mais quand on voit la détermination de certains à mettre une zone d’exclusion aérienne au Nord de la Syrie et à chasser le président Al Assad du pouvoir et l’opposition de certains autres à cette démarche, on ne peut qu’être sceptiques. Comme pour marquer son terrain et montrer son souci de rester libre de ses opinions, il met les pieds dans le plat lors de deux entretiens avec Reuters et Al Jazeera. Il a pris ses distances sur ceux qui estiment que le président Assad doit partir. « Il est bien trop tôt pour que je puisse prendre position sur ce sujet. Je n’en sais pas assez sur ce qui se passe », dit-il, au grand dam du Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l’opposition qui attendait du diplomate, au moins, un alignement sur le discours d’Annan qui avait déclaré, dès sa désignation, comme médiateur : « Le président syrien doit quitter le pouvoir ». Pour le CNS, Brahimi a fait preuve de « mépris envers le sang versé par le peuple syrien et son droit à l’autodétermination ». Sur le terrain, les perspectives de réconciliation s’éloignent au fur et à mesure que les tensions entre les pro et les anti-régime augmentent. Surtout depuis l’entrée en lice, selon l’hebdomadaire allemand Bild am Sonntag et le Sunday Times, des services secrets de certains pays occidentaux et le retrait du personnel de l’ONU, ce qui rappelle, à bien des égards, le départ des inspecteurs onusiens d’Irak en 2003. Selon certains observateurs, ce retrait ouvrirait la voie à certains pays du Golfe pour déverser des armes lourdes en Syrie.



Djamel Boukrine