Conflit étudiants-administration à l’ISMAS, Les portes du dialogue restent ouvertes

Conflit étudiants-administration à l’ISMAS, Les portes du dialogue restent ouvertes
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Une conférence de presse a été animée, hier, à Alger, par Rabah Hamdi, Saïd Larbani, Habib Ayoub, Samir Lahoual, respectivement inspecteur général au ministère de la Culture, directeur de l’administration et des moyens au ministère de la Culture, directeur de l’ISMAS (Institut supérieur des métiers des arts du spectacle et de l’audiovisuel), et inspecteur au ministère de la Culture.

Un exposé a été fait sur les activités de l’ISMAS, son statut et ses objectifs de formation. Après cet exposé, M. Rabah Hamdi a énuméré les causes du conflit qui oppose les étudiants à l’administration. Pour lui, les étudiants sont en infraction avec le règlement intérieur. Pour l’intervenant, les étudiants, qui ont passé et réussi le concours d’entrée, ne doivent pas poser de revendications, dans la mesure où ils ont accepté les conditions de formation et la valeur du diplôme proposé. Selon ce même responsable, leurs revendications sont illégales. Avant que les étudiants entament la grève de la faim, une réunion a regroupé l’administration et les représentants des étudiants.

Au cours de cette réunion, qui a duré près de 6 heures, aucune protestation n’a été soulevée par les représentants des étudiants. C’est pourquoi l’administration a jugé de que toute action de revendications n’a pas lieu d’être. Devant la désertion des cours, des mesures ont été prises pour fermer la cantine et les chambres des étudiants.

« L’Institut ne donnant plus de cours, l’administration ne doit pas ni nourrir ni héberger des étudiants qui ne suivent pas la formation », dira le directeur de l’ISMAS, Habib Ayoub. La fermeture de l’Institut n’est que provisoire ; elle s’étale sur deux semaines seulement. Néanmoins, durant cette période, les portes de l’Institut restent ouvertes pour trouver des solutions à ce conflit qui n’a que trop duré.

Car en fait, le gros de la revendication tourne autour des mesures disciplinaires qui ont touché quinze étudiants dont un étranger. Ces mesures disciplinaires, excluant ces étudiants pour une durée d’une année, ont été appliquées en vertu d’un article du règlement intérieur qui stipule qu’après 60 jours d’absence, l’étudiant risque l’exclusion d’un an ou l’exclusion définitive.

La situation demeure tout compte fait conflictuelle, d’autant qu’une délégation d’étudiants, présente à cette conférence de presse, accuse l’administration de manquement à ses promesses sur la base des accords passés l’année dernière, au cours de l’organisation de quatre ateliers. M. Habib Ayoub s’est engagé, depuis sa nomination, à mettre en pratique un projet de réhabilitation de l’ISMAS, faisant de l’Institut de Bordj El Kiffan un établissement modèle rivalisant avec ceux des voisins de l’Afrique du Nord, voire du bassin méditerranéen.

Pour ce projet, il n’a pas hésité à faire appel à des experts venant de l’étranger, en particulier de Belgique et des Etats-Unis, pour des master class de niveau élevé dans les métiers des arts et de l’audiovisuel. En dernier, M. Rabah Hamdi a fait un parallèle avec les mêmes causes engendrant des revendications au niveau de l’Ecole nationale des Beaux-Arts, qui ont trouvé une solution pour les étudiants.

Samira Sidhoum