Conflit en Libye: l’UA s’implique, Martin Kobler à Alger

Conflit en Libye: l’UA s’implique, Martin Kobler à Alger
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Pour apporter son aide à la formation d’un gouvernement d’Union nationale en Libye et tenter de contrer la progression de Daech, l’Union africaine (UA), réunie en sommet à Addis Abeba, a désigné dimanche un groupe de cinq chefs d’Etat. Pour sa part, la mission d’appui des Nations unies pour la Libye (MANUL) intensifie ses contacts. Son chef, Martin Kobler, est attendu, ce lundi, à Alger, pour une visite de travail.

« Les chefs d’Etat ont décidé de relancer le groupe de contact de haut niveau sur la Libye qui sera composé de cinq chefs d’Etat, pour prêter main forte aux efforts en cours », a-t-il annoncé.

Les chefs d’Etat africains ont également nommé l’ancien président tanzanien Jakaya Kikwete nouvel envoyé spécial de l’UA pour la Libye, succédant ainsi à l’ex-Premier ministre djiboutien Dileita Mohamed Dileita.

Le règlement de ce conflit constitue un enjeu majeur pour l’organisation africaine. L’instabilité de la Libye a offert un terreau pour le développement du terrorisme et des crimes transnationaux qui menacent toutes la planète. « Le soi-disant IS (Daech) se propage vers l’est de la Libye, frappant les installations pétrolières comme à Ras Lanouf et souhaitant élargir sa présence dans ce pays, y compris au sud », a rappelé dimanche le Commissaire Paix et Sécurité de l’UA, Smaïl Chergui.

Donc, pour mener une lutte efficace contre ces fléaux, la situation ne demande pas une intervention militaire supplémentaire, « qui compliquerait davantage la donne », mais une solution politique qui passe, nécessairement, par la formation d’un gouvernement et par la réhabilitation des instituions dans ce pays. « C’est un aspect qui nous préoccupe tous et qui commande une action vigoureuse mais nous ne pouvons le faire que si nous avons un gouvernement en place et des forces libyennes que nous pourrons à ce moment-là encadrer, équiper », a expliqué M. Chergui.

L’Algérie réaffirme à Addis-Abeba les principes cardinaux de sa diplomatie  

Ce 26ème sommet de l’Union africaine a été l’occasion pour l’Algérie de réaffirmer, une fois de plus, les principes cardinaux qui constituent le socle de sa diplomatie depuis le recouvrement de sa souveraineté nationale en 1962.

Au sujet des crises et conflits qui rongent le continent, l’Algérie qui a toujours rejeté la solution de l’intervention militaire en privilégiant plutôt le règlement pacifique et politique par la voie du dialogue et de la concertation, n’a pas manqué de faire entendre sa voix devant les dirigeants africains en affirmant que tous les conflits peuvent être résolus sur la table des négociations, loin des guerres destructives.

C’est le cas notamment en Libye où l’Algérie qui a œuvré, depuis le début de la crise dans ce pays, à rassembler les différentes parties en conflit, s’est félicitée de la signature de l’accord politique permettant la constitution d’un gouvernement d’union nationale et la mise en place d’institutions démocratiques et pérennes, soulignant que cet accord est la seule voie à suivre et qu’aucune autre initiative ne devrait être entreprise.