Christopher Ross, l’envoyé spécial de l’ONU
Le chef de la diplomatie algérienne, Mourad Medelci, qui s’est entretenu hier avec Christopher Ross a affiché son espoir de voir le dossier du Sahara occidental sortir de l’impasse.
La visite de Christopher Ross au Maghreb s’achève en Algérie. Les négociations entre le Maroc et le Front Polisario n’ont pas évolué d’un pouce.
L’envoyé spécial de l’ONU veut faire bouger les lignes. Y parviendra-t-il?
Le ministre algérien des Affaires étrangères le souhaite. «Je voudrais voir dans cette nouvelle visite de M. Ross l’espoir, en effet, d’avancées qui pourraient être réalisées entre les deux parties, c’est-à-dire le Maroc et le Polisario», a indiqué hier Mourad Medelci sur les ondes de la Chaîne III juste avant de s’entretenir avec le représentant personnel du Secrétaire #général de l’Organisation des Nations unies pour le Sahara occidental.
Le diplomate américain, en provenance de Nouakchott (la capitale mauritanienne), a atterri à Alger le 31 mars.
Il été reçu par Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines.
A l’issue de son entretien avec Mohamed Ould Abdel Aziz, président de la République islamique de Mauritanie, Christopher Ross avait déclaré que: «La situation très grave dans la région du Sahel et son voisinage exigent une solution rapide de cette crise du Sahara occidental, plus qu’à tout autre moment» et qu’il était venu en quête de solutions pour mettre fin au conflit du Sahara occidental «en adéquation avec les décisions du Conseil de sécurité de l’ONU».
Une démarche qui a été soutenue par l’Algérie de manière constante.
«L’Algérie n’est pas partie prenante dans le conflit du Sahara occidental et nous attendons depuis longtemps que les deux parties au conflit du Sahara occidental (Maroc et Front Polisario) règlent leurs problèmes dans le cadre de l’ONU et parviennent à une solution mutuellement acceptable», avait déclaré au mois de septembre 2012, le ministre des affaires étrangères, Mourad Medelci, dans un entretien accordé au journal égyptien Al Ahram.
Le chef de la diplomatie algérienne est également revenu, au cours de son intervention sur la Chaîne de la Radio nationale d’expression française (Chaîne III) sur les raisons de l’annulation du Sommet de chefs d’Etat de l’UMA qui aurait dû se tenir à Tunis au mois d’octobre 2012.
«Les conditions d’un succès n’étaient pas réunies», a-t-il expliqué tout en mettant en exergue «la mise en place d’institutions internes après le renversement des régimes en Tunisie et Libye».
Il s’était longuement exprimé sur ce sujet en novembre 2012.
«L’échéance d’octobre 2012 a, certes, été évoquée, mais n’a jamais été consensuelle.
Lors de la dernière rencontre des ministres des Affaires étrangères de l’UMA, nous avons convenu que l’organisation d’un tel Sommet – lequel, qui plus est, ne s’est pas tenu depuis une quinzaine d’années (le dernier a eu lieu à Tunis, en 1994, Ndlr), -méritait une préparation minutieuse. A l’issue de cette étape préparatoire – sur laquelle travaillent les experts et hauts fonctionnaires des cinq pays membres (Algérie, Maroc, Tunisie, Libye et Mauritanie)-, sa date sera arrêtée lors d’une réunion ministérielle» avait déclaré Mourad Medelci dans une interview au Magazine Jeune Afrique.
Y aura-t-il un prochain Sommet de l’Union arabe maghrébine (UMA)? Il y a une «priorité sécuritaire qu’il faut régler d’abord» au Maghreb, a-t-il indiqué avant d’annoncer la tenue d’une réunion des ministres de l’Intérieur de l’UMA qui doit se tenir à Rabat, au Maroc….