Conflit du Sahara occidental: nouvelle tournée prévue pour Horst Kohler dans la région

Conflit du Sahara occidental: nouvelle tournée prévue pour Horst Kohler dans la région

L’émissaire onusien pour le Sahara occidental, Horst Kohler, devrait effectuer fin juin une nouvelle tournée dans la région visant à relancer le processus de négociations pour le règlement du conflit du Sahara occidental à l’arrêt depuis 2012, a-t-on appris mardi de sources onusiennes proches du dossier.

Le deuxième déplacement diplomatique de Kohler dans la région, prévue la dernière semaine de juin, comprendra quatre étapes qui devraient le conduire à Alger, Tindouf, Nouakchott et Rabat, selon les mêmes sources même si l’agenda de cette tournée n’a pas encore été arrêté.

Des démarches sont en cours pour arrêter les dates de cette visite avec les parties concernées, affirment les mêmes sources.

M. Kohler a effectué en octobre 2017 sa première tournée dans la région dans l’espoir de relancer les négociations entre les deux parties au conflit. Au cours de son premier briefing au Conseil de sécurité, tenu en mars dernier, l’ancien président allemand a défini avec clarté son mandat en tant qu’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU qui consiste à « trouver une voie pour l’avenir » sur la base d’une solution garantissant l’autodétermination du peuple sahraoui.

L’émissaire onusien avait expliqué, lors de cette réunion d’informations, sa vision du processus de paix et a précisé que son objectif était de relancer les négociations directes entre les deux parties au conflit, le Maroc et le Front Polisario, dans le courant de l’année 2018.

« C’est ainsi que la résolution 2351 le précise, et nous n’avons pas besoin d’une nouvelle terminologie, mais d’une volonté de remplir ce langage de sens et de le suivre par l’action », a-t-il alors déclaré, rejetant les conditions du Maroc qui refuse de revenir à la table des négociations que si son plan d’autonomie est mis comme seule option pour le règlement du conflit.

L’ancien président allemand qui a fait part de sa volonté d’élargir la thématique des discussions en incluant les questions relatives à la situation des Sahraouis dans les territoires occupés, a indiqué qu’il envisageait de se rendre dans la ville de Laâyoune occupée pour les rencontrer sur place.

La dernière fois où le Front Polisario et le Maroc se sont installés à la même table de négociations remonte à mars 2012 à Manhasset aux Etats-Unis.

Depuis le processus de paix lancé par l’ONU se trouve dans l’impasse en raison des entraves dressées par le Maroc pour empêcher le règlement du conflit sur la base des principes de la légitimité internationale qui garantissent le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

Mis au pied du mur, le Maroc est, cependant, tenu de reprendre sans tarder les négociations.

En avril, le Conseil de sécurité s’est fixé rendez-vous en octobre prochain pour évaluer l’avancée du processus, mettant le cap sur une nouvelle démarche visant à ramener les partis au conflit à la table des négociations dans un délai de six mois.

Les Etats-Unis, porte-plume des résolutions sur le Sahara Occidental, ont déclaré juste après l’adoption de la résolution prorogeant le mandat de la Minurso qu’ils s’attendaient à une reprise des pourparlers d’ici à octobre.

La nouvelle démarche met directement le Maroc devant ses responsabilités. Ayant entravé le travail de deux émissaires onusiens, le Maroc s’attèle à chercher des prétextes pour ne pas reprendre négociations.