Le feuilleton qui dure depuis près de deux semaines Ă ArcelorMittal El Hadjar connaĂ®tra-t-il son dernier Ă©pisode avec le dĂ©part, hier mercredi, de AĂŻssa Menadi de l’usine ? Rien n’est moins sĂ»r, affirment ceux qui sont au fait de la vie du complexe d’El Hadjar ces dernières annĂ©es.
L’ex-secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du syndicat de l’entreprise d’El Hadjar, retranchĂ© depuis lundi avec une cinquantaine de ses soutiens dont quelques syndicalistes Ă l’intĂ©rieur de la «baraque», local servant de siège au partenaire social, a consenti Ă quitter les lieux ce mercredi vers 11 heures. Il avait reçu, lundi en fin d’après-midi, la visite de Bahaeddine Tliba, nouveau dĂ©putĂ© de Annaba sous l’étiquette du Front national dĂ©mocratique (FND) et candidat Ă l’acquisition des actions du club de football de l’USM Annaba dont le prĂ©sident dĂ©missionnaire n’est autre que Menadi. Tliba a rĂ©ussi Ă convaincre l’ex-secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du syndicat d’ArcelorMittal et ancien dĂ©putĂ©, de libĂ©rer les lieux, indique une source proche du dĂ©putĂ© du FND. Mardi après-midi, et après avoir constatĂ© le refus de la centrale syndicale Ă travers l’union de wilaya et l’union locale d’accĂ©der Ă sa demande d’organiser des Ă©lections avant terme, Menadi a fait part de son intention de crĂ©er un syndicat indĂ©pendant au sein de l’entreprise. Il a avancĂ© le chiffre de 4 000 travailleurs de l’usine qui lui sont favorables et qui l’ont mandatĂ© pour parler en leur nom. Ce que rĂ©futent les reprĂ©sentants des travailleurs, M. Daifallah, SG du syndicat par intĂ©rim et A. BouraĂŻ, prĂ©sident du comite de participation. Dans leur communiquĂ©, rendu public mardi dernier, ces derniers affirment : «Ce n’est pas une centaine (…) qui dĂ©cide Ă la place de 6 000 travailleurs», avant de conclure que «la justice tranchera et le bon droit vaincra». Une source neutre de l’intĂ©rieur du complexe qui a souhaitĂ© garder l’anonymat, prĂ©cise cependant que l’ex-dĂ©putĂ© Menadi tient toujours Ă sa reprĂ©sentativitĂ© des travailleurs et qu’il projette de retourner dans l’usine pour l’organisation d’«élections libres». Donc, au vu de cette situation, le complexe d’ArcelorMittal El Hadjar est parti pour servir de trame Ă un feuilleton de cet Ă©tĂ© 2012, soulignent d’anciens syndicalistes retraitĂ©s de cette filiale algĂ©rienne du gĂ©ant de la sidĂ©rurgie mondiale.
A.Bouacha