L’attribution des actions de la société de gestion du tramway d’Alger a été revue. Désormais l’Etusa aura 30% des parts et l’Ema 21%. La Ratp, le partenaire étranger, garde ses 49%.
Lors de sa visite dans la wilaya de Tlemcen, Abdelmalek Sellal, avait une double casquette, à savoir son poste initial de ministre des Ressources en eau, mais également celui de ministre des Transports par intérim. Cette visite lui aura donc permis d’annoncer la fin du conflit qui se profilait avec les travailleurs de l’Etusa qui gère le métro d’Alger.
«Hier, j’ai rencontré le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, pour lui soumettre le problème. En suivant la logique des choses on a décidé de revoir l’attribution des actions de la société de gestion du tramway d’Alger. Désormais ce sera l’Etusa qui aura 30% et l’Ema n’aura que 21%. Alors que la Ratp qui est le partenaire étranger garde ses 49%», annonce-t-il.
«Actuellement, c’est l’inverse (Ema 31%, Etusa 21%), mais la logique des choses voudrait que ce soit la société de gestion, l’Etusa, qui ait plus de parts que le constructeur à savoir, l’Entreprise du métro d’Alger (EMA)», a-t-il ajouté en espérant que cette décision réponde aux doléances des travailleurs de l’Etusa. Abdelmalek Sellal vient d’éviter un conflit qui aurait mis en péril le «tram» d’Alger, qui déjà s’est fait désirer pour voir le jour.
En effet, le syndicat de l’Etablissement public de transport urbain et suburbain d’Alger (Etusa) avait menacé de recourir à des actions de rue pour faire aboutir les revendications des travailleurs. Les griefs des syndicalistes de l’ex-Rsta sont liés à l’«exclusion» de l’entreprise de la gestion du tramway.
La décision du ministère des Transports de confier la gestion du tramway à une société mixte où l’Etusa ne détiendrait qu’une part minoritaire (21%), indigne les travailleurs chargés actuellement de la mise en service quotidienne du réseau. Ce conflit qui se profilait est une énième bombe laissée par l’ex-ministre des Transports, Amar Tou, à son prédécesseur. Comme cadeau d’adieu, M.Tou avait créé une société chargée de gérer les tramways en Algérie, baptisée Société d’exploitation des tramways (Setram). Cette société s’est faite en total mépris de l’Etusa et de ses travailleurs qui avaient jusque-là joué aux pompiers en gérant pendant plus d’une année la première partie du métro. Même après son départ, Amar Tou fait encore parler de lui. Pour revenir à la visite effectuée à Tlemcen en tant que ministre des Transports, Abdelmalek Sellal a inspecté la gare maritime de Ghazaouet. «Je suis globalement satisfait par l’accueil et le traitement réservé aux passagers», a-t-il affirmé. Néanmoins, il a appelé les responsables des transports à Ghazaouet à lancer au plus vite le projet de la nouvelle gare maritime, cela en raison de l’exiguïté de celle existante. La visite du secteur des transports de Tlemcen s’est poursuivie à l’aéroport de Tlemcen, Zenata-Messali El Hadj.
Le ministre, comme toute sa délégation, a été émerveillé par la beauté de ce terminal au style mauresque. Mais surtout par la gestion de cette aérogare qui est la vitrine de la ville. L’aéroport de Tlemcen Zenata-Messali El Hadj aura donc été la dernière étape du ministre Sellal qui avait l’air satisfait de cette visite du vendredi.
