Conflit au Yémen : Report des pourparlers de paix, poursuite des combats

Conflit au Yémen : Report des pourparlers de paix, poursuite des combats

Les pourparlers de paix sur le Yémen devant se tenir le 28 mai à Genève ont été reportés au même moment où les combats entre parties en conflit continuaient lundi à faire rage dans le sud, à Taëz, la troisième plus grande ville du pays.

Un responsable des Nations unies avait annoncé dimanche le report de la réunion pour la paix au Yémen sans donner plus d’explications ni d’autre date, « je peux confirmer que la réunion a été reportée », s’est contenté de dire l’Emissaire de l’Onu à Riyadh, Ismail Ouald Cheikh

Pour cause, la situation sur le terrain n’a pas beaucoup changé deux mois après le lancement, le 26 mars, de la campagne de frappes aériennes par une coalition arabe conduite par l’Arabie saoudite pour empêcher les rebelles chiites Houthis de prendre le contrôle de l’ensemble du pays.

Lundi, plusieurs quartiers résidentiels de Taëz étaient le théâtre d’affrontements. De violents combats opposaient des rebelles houthis à des combattants pro-gouvernementaux, faisant des dizaines de morts et de blessés, ont rapporté des médias, citant un responsable local et des habitants. Les affrontements, avaient éclaté dimanche et se sont poursuivis dans la nuit, faisant au moins trente tués parmi les rebelles houthis et leurs alliés et cinq parmi les rangs des combattants pro-gouvernementaux, a indiqué un responsable local.

Un report pour mieux relancer le processus de paix

Le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, avait annoncé la réunion de Genève avec l’espoir d’aider à « relancer le processus politique au Yémen, réduire le niveau des violences et soulager le fardeau humanitaire, devenu insupportable ».

La conférence devait débuter jeudi prochain et durer trois jours, mais une incertitude demeurait sur la participation des différentes parties, notamment celle du Président en exil Abd Rabbo Mansour Hadi.

Face à cette situation, le président Hadi a demandé dans une rencontre avec l’Emissaire de l’Onu à Riyadh, Ismail Ouald Cheikh, de reporter la Conférence pour la paix au Yémen jusqu’à la mise en application de la résolution 2216 du Conseil de sécurité de l’Onu qui oblige les Houthis de se retirer des régions qu’ils contrôlent.

« Cette résolution doit être appliquée pour favoriser ensuite un dialogue », a résumé le porte-parole du gouvernement en exil, Rajah Badi, jugeant « difficile » d’envisager des pourparlers « dans les conditions actuelles ».

Le report sine die des pourparlers de Genève intervient après un premier round de dialogue, parrainée par le précédent émissaire de l’ONU, Jamal Benomar.

Mais ce dernier avait dû jeter l’éponge après avoir cru à une possible percée pour épargner à ce pays pauvre les affres de la guerre. « Des pourparlers à Genève n’auraient fait que prolonger le conflit », ont estimé pour leur part des observateurs.

Le conflit au Yémen a fait près de 2.000 morts et forcé plus de 545.000 personnes à quitter leur foyer, selon l’ONU.

Un report pour mieux relancer le processus de paix

Le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, avait annoncé la réunion de Genève avec l’espoir d’aider à « relancer le processus politique au Yémen, réduire le niveau des violences et soulager le fardeau humanitaire, devenu insupportable ».

La conférence devait débuter jeudi prochain et durer trois jours, mais une incertitude demeurait sur la participation des différentes parties, notamment celle du Président en exil Abd Rabbo Mansour Hadi.

« Cette résolution doit être appliquée pour favoriser ensuite un dialogue », a résumé le porte-parole du gouvernement en exil, Rajah Badi, jugeant « difficile » d’envisager des pourparlers « dans les conditions actuelles ».

Mais ce dernier avait dû jeter l’éponge après avoir cru à une possible percée pour épargner à ce pays pauvre les affres de la guerre. « Des pourparlers à Genève n’auraient fait que prolonger le conflit », ont estimé pour leur part des observateurs.

Le conflit au Yémen a fait près de 2.000 morts et forcé plus de 545.000 personnes à quitter leur foyer, selon l’ONU .

APS