L’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Christo-pher Ross, est arrivé hier à Rabat, première étape d’une tournée régionale qui vise à sortir du statu quo quant à l’avenir de cette ex-colonie espagnole contrôlée par le Maroc.
Cette nouvelle mission de M. Ross, qui doit s’achever le 3 avril, intervient alors que, selon un porte-parole de l’ONU, la situation au Mali et plus largement l’instabilité au Sahel «rendent une solution au conflit du Sahara occidental plus urgente que jamais».
A son arrivée, l’émissaire onusien s’est entretenu avec le président de la chambre des représentants, Karim Ghellab. Il devait ensuite rencontrer le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane. L’évolution de la sécurité dans la région confirme «la justesse de la position du Maroc, qui a longtemps attiré l’attention de la communauté internationale sur les dangers qui guettent cette région», a fait valoir M.Ghellab, dans une déclaration à l’agence MAP.
Après Rabat, Christo-pher Ross se rendra, à compter de vendredi, et pour la deuxième fois seulement depuis sa nomination en 2009, à Laâyoune, la plus grande ville du Sahara occidental. Une étape inédite est également prévue à Dakhla, à 500 km plus au Sud, en direction de la frontière mauritanienne.
M.Ross devrait s’entretenir avec des dirigeants politiques, mais aussi rencontrer des représentants de la société civile, toutes tendances confondues.
Sa mission prévoit également des étapes en Algérie, qui soutient les indépendantistes du Polisario, et en Mauritanie. L’envoyé personnel de Ban Ki-moon, qui avait un temps été désavoué par le Maroc l’année dernière, souhaite «préparer la prochaine étape dans le processus de négociation et une reprise possible des discussions directes».
Le but est «de trouver une solution politique mutuellement acceptable qui aboutisse à l’autodétermination pour la population du Sahara occidental», a rappelé, vendredi dernier, l’ONU.
Le Maroc propose une large autonomie, mais ce plan est rejeté par le Polisario qui milite pour un référendum d’autodétermination.
Les Nations unies comptent une mission, la Minurso, qui surveille le cessez-le-feu depuis 1991.