Conflit Algérie TÉLÉCOM ,Un conseil syndical prévu avant la fin décembre

Conflit Algérie TÉLÉCOM ,Un conseil syndical prévu avant la fin décembre

Le conseil national du syndicat d’entreprise d’Algérie Télécom sera tenu avant fin décembre. C’est ce que nous a affirmé, hier, un responsable syndical de cette entreprise qui a ajouté que son organisation était déterminée à aller jusqu’au bout de son action pour arracher les 30% d’augmentation de salaires. Ainsi, la grève dans cette entreprise se précise si l’on juge par les sentiments exprimés hier par des syndicalistes d’Alger, de Tizi Ouzou et de Boumerdès. “Nous allons soutenir, le jour j, l’appel à la grève de notre syndicat d’entreprise”, affirme un représentant de travailleurs de Boumerdès. Un avis partagé par d’autres syndicalistes de Tizi Ouzou et d’Alger qui se disent déterminés à approuver la grève au cas où la direction générale d’AT maintiendrait toujours sa position.

Par ailleurs, le syndicat d’entreprise et la direction d’Algérie Télécom qui par messages interposés adressés aux travailleurs se rejettent toujours la responsabilité sur l’échec des négociations ayant trait à la revalorisation des salaires. Dans un message adressé aux travailleurs, la direction d’Algérie Télécom affirme que dans l’état actuel, l’entreprise ne peut faire face à aucune augmentation de salaires sans toucher à son équilibre économique. Son P-DG s’aligne sur la décision du conseil administratif lequel a refusé d’octroyer l’augmentation de 30% de salaires telle que réclamée par les représentants travailleurs en raison de la situation financière de l’entreprise. “Le chiffre d’affaires d’AT n’a connu aucune progression ces quatre dernières années et risque de stagner pour les 4 années à venir et les encaissements projetés pour ces mêmes quatre années à venir auront tendance à rester au même niveau”, souligne le P-DG. Et d’ajouter : “Une augmentation de 30% induirait une masse salariale de 50% par rapport au chiffre d’affaires alors que sans augmentations, elle se situerait autour de 34%. De ce fait, l’entreprise a proposé au partenaire social des augmentations échelonnées de 2012 à 2014 avec des taux respectifs de 10%, 10% et 5% mais subordonnées à une progression de chiffres d’affaires de l’entreprise.” Les syndicalistes ont rejeté ces propositions les jugeant insuffisantes précisant que leur entreprise se porte plutôt bien.

Dans son dernier message transmis aux travailleurs, le syndicat d’entreprise note que “la revendication des 30% d’augmentation de salaires relève de la rationalité et d’une nécessité pour assurer un traitement juste et digne aux salariés contribuant à la cohésion sociale leur assurant une amélioration de leur cadre de vie, répondant à leurs attentes en matière de pouvoir d’achat dont l’incidence ne sera que positive pour le développement de notre entreprise et sa pérennité”.

M. T.