fin de venir à bout du conflit qui oppose la direction d’Air Algérie au personnel navigant commercial, le gouvernement a opté pour le dialogue.
A cet effet, le ministère des Transports a indiqué dans un communiqué que des négociations « directes » et transparentes entre la compagnie nationale Air Algérie et le collectif du personnel navigant commercial (PNC – stewards, hôtesses de l’air), qui a repris le travail avant-hier après 4 jours de grève, débuteront aujourd’hui.
La question des salaires est au menu de ces négociations, qui devraient aboutir à une issue définitive au bras de fer qui oppose la direction générale de la compagnie au collectif du PNC. Les deux parties avaient conclu un accord pour mettre un terme à un débrayage sans préavis, qui avait mis à rude épreuve des milliers de passagers bloqués dans les aéroports algériens et à l’étranger.
La conclusion de cet accord d’urgence a été le fruit d’une concertation soutenue entre le ministre des Transports et le P-DG d’Air Algérie, sous l’orientation permanente du Premier ministre, ainsi qu’au rôle joué par le secrétaire général de l’UGTA », souligne le ministère des Transports dans le même communiqué. Hier, après la reprise des vols, la situation est pratiquement normalisée sur l’ensemble du réseau de la compagnie Air Algérie.
Pour ce qui est de la mise en oeuvre de l’accord de jeudi, le ministère rappelle que ce dernier prévoyait, en un premier temps, la reprise du travail du PNC, la levée par la suite des sanctions de licenciement prononcées par la direction de l’entreprise à l’encontre de certains agents de ce collectif, et enfin la poursuite des négociations salariales entre les deux parties à compter de la semaine prochaine.
Selon la même source, le ministère rappelle les mesures palliatives prises dans la perspective de remédier aux conséquences des nombreuses suppressions de vols induites par ce conflit, notamment celles endurées par les membres de la communauté algérienne à l’étranger en attente d’embarquement, surtout dans les aéroports français
Il est fait état de l’affrètement d’une dizaine d’aéronefs, la programmation, à la même date, de 46 vols supplémentaires accordés à des compagnies étrangères dans le cadre des accords en vigueur, et « la mobilisation de toutes les capacités maritimes disponibles » au niveau de l’Entreprise nationale maritime de transports de voyageurs pour l’intérêt à la fois des voyageurs et de l’économie nationale et internationale.
Il semble, aujourd’hui, que l’orage qui grondait dans le ciel algérien tend à se dissiper à la faveur du dialogue engagé par les deux parties en conflit.
Lazhar.D