D’importantes mesures ont été prises lors de la conférence sur la Somalie, dans le domaine de la lutte contre la piraterie maritime, a indiqué jeudi le Foreign Office.
Dans ce cadre, le ministre britanniques des Affaires étrangères, William Hague et son homologue tanzanien, Bernard Membe, ont signé un protocole d’entente permettant à la Royale Navy dorénavant de transférer les pirates présumés à la Tanzanie pour y être jugés, a affirmé cette source.
M. Hague a également signé une déclaration d’intention avec le ministre mauricien des Affaires étrangères, Arvin Boolell, pour la signature d’un protocole d’entente, dans le même sens, d’ici le début du mois de juin. Le Royaume-Uni continuera à travailler avec d’autres Etats de la région pour obtenir des accords similaires, a ajouté le Foreign Office.
Il convient de signaler que la Somalie a signé un important accord mercredi avec les Seychelles, pour transférer les pirates condamnés dans les prisons de la Somalie .
En vertu de cet accord, le premier transfert de 19 pirates condamnés est susceptible d’avoir lieu d’ici la fin mars.
Par ailleurs, le Royaume-Uni a annoncé la création d’un groupe de travail international spécialisé dans la question du versement des rançons aux pirates. Ce groupe rassemblera des experts de toutes les régions du monde afin de mieux comprendre la question des rançons et élaborer une stratégie efficace pour lutter contre ce phénomène.
Les décisions prises jeudi viennent s’ajouter à d’autres mesures pratiques qui ont été annoncées cette semaine.
Le Royaume-Uni a annoncé la construction prochaine d’un centre régional de renseignements maritimes et de coordination de l’information aux Seychelles. Ce centre assurera la coordination et l’analyse des renseignements liés à la lutte contre la piraterie dans la région.
La Grande-Bretagne est passée récemment à une étape supérieure dans la lutte contre la piraterie au large des côtes de l’Afrique orientale en prenant deux mesures ’’fondamentales’’ en l’espace d’un mois à peine : la création récente du centre de renseignements maritimes et de coordination de l’information et la décision d’autoriser les navires britanniques à embarquer des équipes de sécurité armées pour assurer leur défense en haute mer.
Les deux décisions reflètent la volonté du gouvernement britannique d’adopter une réponse vigoureuse au phénomène de la piraterie qui prend des dimensions de plus en plus inquiétantes dans le monde.
La piraterie maritime a été au centre des questions débattues lors de la conférence de Londres sur la Somalie, ouverte jeudi par le Premier ministre britannique, David Cameron.
Des experts de nombreux pays participant à l’événement, ont tenté de développer une approche commune et d’harmoniser leurs politiques de lutte contre la piraterie, un phénomène qui a pris une ampleur préoccupante ces dernières années en dépit des moyens mis en œuvre par la communauté internationale.
Le Royaume-Uni a affirmĂ© lors de ces travaux que l’action vigoureuse entreprise ces dernières annĂ©es pour lutter contre la piraterie, Ă©tait « justifiĂ©e par les activitĂ©s de groupes militants et les pirates opĂ©rant au large des cĂ´tes de la Somalie » qui constituent une menace directe Ă la fois aux intĂ©rĂŞts britanniques dans la rĂ©gion et a la sĂ©curitĂ© rĂ©gionale et mondiale.