Le Palais du gouvernement
Elle aura pour but de mettre en place et de susciter la réflexion sur une stratégie nationale pour les exportations hors hydrocarbures.
D’une importance capitale pour la nouvelle stratégie économique, la Conférence nationale sur le commerce extérieur représente l’évènement économique de l’année en cours. Elle verra la représentation et l’intervention des secteurs économiques et politiques stratégiques du pays.
Suite à l’ouverture des travaux par le Premier ministre Abdelmalek Sellal, se succéderont pour intervenir, les ministre des Affaires étrangères, du Commerce, des Finances, de l’Agriculture et du Développement rural, de la Pêche et des Ressources halieutiques, le gouverneur de la Banque d’Algérie et le secrétaire général de l’Ugta. Tout ce beau monde apportera, selon son domaine de compétence une partie de la vision qui se voudra complète et cohérente de ce que devra être le commerce extérieur algérien.
Cette conférence poursuit donc l’objectif de donner aux exportations hors hydrocarbures une réelle visibilité. Pour l’heure, l’Algérie demeure un acteur marginal du commerce international. Cette situation est due essentiellement à la faible diversité des structures de production et d’exportation de son économie, à la forte dépendance aux hydrocarbures et à sa faible intégration aux valeurs mondiales.
Elle aura pour but de mettre en place et de susciter la réflexion sur une stratégie nationale pour les exportations hors hydrocarbures.
Il sera également question d’assurer un encadrement efficace, à même d’instaurer une gestion transparente en matière de commerce extérieur.
Il s’agit de constituer une offre exportable de qualité, à travers la relance du tissu d’entreprises de production, d’améliorer l’encadrement des institutions et des outils de promotion des activités hors hydrocarbures.
Force est d’admettre que la chute des prix du pétrole a accentué cette urgence et intervient au moment où les besoins de développement ont atteint un niveau critique.
Pour le ministère du Commerce, il s’agit d’endiguer ces insuffisances et vulnérabilités qui minent l’économie nationale. La voie «techniciste» qui a permis jusque-là de lutter contre les obstacles qui se sont opposés à la liberté du commerce, doit s’indexer à une politique de diversification des échanges extérieurs. Dans cette optique, il est question de renforcer et de moderniser l’outil de production nationale, pour permettre aux entreprises algériennes de jouer un rôle plus visible dans l’intégration de notre pays sur la scène économique régionale et mondiale.
Pour ce faire, il s’agit d’exploiter les opportunités d’exportation qui se pressentent, en mettant en avant le rôle que doit jouer le secteur privé et le partenariat privé- public.
A ce sujet, selon certains experts l’adhésion de l’Algérie à l’OMC est nécessaire, mais doit s’accompagner d’une amélioration de l’environnement des activités du commerce extérieur.
En outre, les objectifs profonds de cette conférence résident dans la restructuration des politiques publiques sectorielles, pour consolider les résultats à l’exportation.
Sur un autre plan, le renforcement des positionnements des produits nationaux sur les marchés extérieurs s’avère également un des axes importants de cette nouvelle vision.
Par ailleurs, il est à rappeler que cette Conférence nationale sur le commerce extérieur répond à une préoccupation exprimée depuis des années par les pouvoirs publics, dans le sillage des réformes économiques engagées.
Elle adhère également aux principes de rationalisation des dépenses et de diversification de l’économie, énoncés lors du dernier Conseil restreint des ministres tenu en décembre dernier.
