Pour l’heure, les territoires font face à une mondialisation porteuse de grandes alternatives et de grandes chances. Cependant, une source d’inquiétudes, de menaces et de défis a été relevée, car la compétition n’est plus localisée aux seules entreprises, elle s’est déplacée vers les territoires et les région
Ceci dit, le développement de ces territoires, ainsi que leur survie, dépend inéluctablement de leur capacité à s’adapter et à innover dans un contexte globalisé, marqué par une concurrence de plus en plus rude, à laquelle se livrent les territoires pour gagner la bataille de l’attractivité et de la compétitivité.
C’est dans cette optique qu’intervient le Schéma national d’aménagement du territoire (Snat), dont les travaux de la Conférence nationale ont débuté hier à Alger en présence de membres du gouvernement et d’experts en la matière des différentes institutions.
La rencontre, qui réunit plus de 700 participants, a pour objectifs de présenter et expliciter les principales lignes directrices et les programmes d’action territoriale (PAT) du Snat, ont indiqué des responsables du ministère de l’aménagement du territoire et de l’Environnement.
Cette même conférence a aussi pour but de conforter le Snat comme cadre référentiel des actions des ministères, des institutions des wilayas et des communes, et d’affiner la coordination et la concertation du suivi et de la mise en oeuvre de ce schéma.
Les travaux se dérouleront en plénière et en six ateliers, et les thèmes traiteront notamment de la durabilité du territoire, de la création des dynamiques du rééquilibrage territoriale et de la mise en oeuvre de l’équité territoriale.
Le Snat, qui constitue un instrument stratégique d’aménagement du territoire, traduit et met en forme pour l’ensemble du territoire, les orientations stratégiques de la politique nationale d’aménagement et de développement durable du territoire. Ce schéma intègre également l’ouverture internationale du pays dans le cadre de la mondialisation en cours.
À noter dans ce sillage que le Snat représente, selon le ministère de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, un acte par lequel l’État affiche son projet territorial et montre comment il compte assurer, pour les 20 ans à venir, le triple équilibre de l’équité sociale, l’efficacité économique et la soutenabilité écologique dans un cadre de développement durable.
Il représente également un document d’orientation et un cadre de référence grâce auquel chaque responsable national et local pense son action sur le plan de la cohérence nationale et inscrit sa réflexion dans une vision d’ensemble.
Quatre lignes directrices sont prévues pour la mise en oeuvre du Snat 2025. Il s’agit de la durabilité des ressources, du rééquilibrage du territoire. Il est aussi question de l’attractivité et la compétitivité des territoires et enfin de l’équité sociale et territoriale.
Le Snat vise également, selon le ministère, le département de Cherif Rahmani, le freinage de la littoralisation et l’équilibrage du littoral, qui constitue une question fondamentale, à l’effet de maîtriser la croissance de la frange littorale en lui assurant un développement plus qualitatif et ainsi rééquilibrer le Tell à travers une articulation renforcée entre le littoral, les piémonts, la montagne et le rétablissement des équilibres au sein du Tell entre zones urbaines, rurales et espaces naturels.
À l’occasion, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales a interpellé les autorités locales, de par leur proximité et le contact direct avec la population, sur les enjeux des politiques nationales et locales, notamment celles reposant sur le renforcement de la décentralisation.
À ses dires, il s’agit-là de définir explicitement les compétences et missions dévolues à l’État, la wilaya et la commune de manière à assurer les ressources propres à chaque entité territoriale en adéquation avec ses missions.
Farid Houali
