Selon les termes d’une recherche présentée par le Dr Ferrah Rachid de l’université de Bouira, l’Algérie est classée parmi les pays qui accusent une pénurie d’eau endémique, compte tenu du faible ratio annuel en eau de l’individu, comparativement avec la norme définie par la Banque mondiale.
Le centre universitaire de Mila a abrité, les 27 et 28 mai, les travaux de la première conférence nationale sur la problématique de la gouvernance de l’eau en Algérie. Une pléiade de chercheurs, issus de dix-neuf universités algériennes, participe à cette première rencontre scientifique du genre. Trente-six communications, de vingt minutes chacune, sont au programme. Pour la matinée de la première journée de la conférence, cinq communications ont été présentées, lesquelles ont fait des éclairages sur la tarification de l’eau en Algérie, le rapport entre les potentialités hydriques du pays et leur gestion avec la sécurité alimentaire et la stabilité sociale et la gestion des ressources hydriques dans le bassin méditerranéen. Selon les termes d’une recherche présentée par Dr Ferrah Rachid de l’université de Bouira, l’Algérie est classée parmi les pays qui accusent une pénurie d’eau endémique, compte tenu du faible ratio annuel en eau de l’individu, comparativement avec la norme définie par la Banque mondiale. “Malgré ses potentialités hydriques mobilisables évaluées à 15 milliards de mètres cubes et ses 31 000 milliards de mètres cubes d’eau souterraine non exploitée, l’Algérie demeure un pays où le déficit en eau est très important”, dira le conférencier. Et de souligner : “Selon les standards internationaux définis par la Banque mondiale, le ratio annuel d’eau doit être de 1000 m3 par personne, alors qu’en Algérie, ce ratio ne dépasse pas 500 m3, soit exactement la moitié.” Le locuteur a mis en exergue les difficultés objectives qui font que d’énormes potentialités hydriques souterraines demeurent inexploitées, comme c’est le cas de la nappe phréatique du Sahara, cubant près de 31 000 milliards m3. “L’exploitation de cette nappe reviendra très cher, compte tenu de sa profondeur et de la température de cette eau qui est de 60°, ce qui nécessitera l’emploi de moyens technologiques onéreux pour son extraction et sa transformation”, explique-t-il.
K B