Conférence nationale promise par Bouteflika après les élections/ Hanoune : «C’est une proposition étrange»

Conférence nationale promise par Bouteflika après les élections/ Hanoune : «C’est une proposition étrange»

La secrétaire générale du parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a qualifié d’«étrange» la promesse contenue dans la lettre de candidature «attribuée» au Président Abdelaziz Bouteflika, et qui concerne l’organisation d’une conférence nationale s’il vient à être réélu pour un cinquième mandat, le 18 avril 2019.

«C’est une proposition étrange. En principe, un candidat se présente avec un programme qui touche au développement et aux aspects sociaux-économiques, et non pas une proposition qui a été émise, en janvier dernier, par un parti du pouvoir», a-t-elle soutenu, aujourd’hui lundi, lors de son passage au Direct de TSA.

Louisa Hanoune, qui pense que le système «n’est plus capable de se régénérer et ne possède plus de ressorts», doute carrément de la paternité de la lettre de candidature du Président Abdelaziz Bouteflika.

«Je préfère dire que c’est une lettre attribuée au Président, et c’est cela mon avis. Il y a, certes, des passages qui lui ressemblent, mais pas d’autres. Je cite l’exemple du passage où l’on parle de procéder à des réformes économiques sans démagogie», a-t-elle relevé.

Si la SG du PT n’a pas daigné citer de noms, s’agissant des véritables rédacteurs du passage «douteux», elle a cependant livré assez d’indices pour comprendre de qui s’agit-il.

«Nous savons, dans notre parti, à qui appartient ce genre de langage (sans démagogie ndlr). Nous nous rappelons tous du communiqué qui a sanctionné la réunion du Conseil des participations de l’Etat (CPE) et dans lequel il était question de procéder à la privatisation des entreprises publiques sans démagogie. Et je précise que le ledit Conseil est présidé par le Premier ministre (Ahmed Ouyahia ndlr)», a-t-elle clarifié.

Concernant toujours la lettre de candidature d’Abdelaziz Bouteflika, Mme Hanoune a considéré que «le bilan catastrophique du quatrième mandat où des décisions antinationales et anticonstitutionnelles ont été prises n’a pas été abordé».

Rédaction Web