Le faible taux de pénétration de l’Algérie au monde de l’économie numérique a été mis en relief à travers les statistiques fournies par les conférenciers.
Le centre universitaire de Mila a abrité, les 23 et 24 avril, une conférence nationale sur l’économie numérique. De nombreuses communications spécialisées ont été données à l’occasion par des universitaires venus de plusieurs universités du pays. Le faible taux de pénétration de l’Algérie au monde de l’économie numérique a été mis en relief à travers les statistiques fournies par les conférenciers.
Des causes objectives et d’autre liées à l’insuffisance des mécanismes de protection des e-consommateurs continuent d’étriquer l’activité économique numérique. L’un des intervenants affirme, en effet, que la cherté excessive de création ou de location d’un TPE (terminal de paiement électronique) “est de nature à dissuader les opérateurs tant publics que privés”. À cela s’ajoute un taux de fraude de plus en plus grand sur les transactions passées sur le Net. Pour Asma Lamdili, de l’université de Constantine, “l’Algérie est toujours loin en termes de pénétration à le e-économique” en raison du retard qu’elle accuse dans le domaine de l’internet, où elle occupe la 106e place sur 175 pays. La conférencière préconise la consolidation des infrastructures des PTIC pour améliorer les indices actuels de pénétration à le e-économique, d’une part, et lutter contre la fuite des cerveaux, qui pénalise énormément la communauté scientifique nationale et prive le pays de potentialités de développement inestimables. Pour protéger les e-consommateurs, les intervenants ont mis, par ailleurs l’accent, sur la nécessité de “garantir aux clients virtuels des droits semblables à ceux assurés, dans la législation, aux consommateurs classiques.” La création d’un bureau-conseil national pour l’orientation du e-consommateur et sa sensibilisation aux produits dangereux est une autre revendication des intervenants à la conférence. “Il faut tout d’abord protéger le e-consommateur de lui-même, à travers sa sensibilisation aux produits dangereux”, dira Chahed Lyes, auteur d’une communication sur le comportement du e-consommateur. Pour sa part, le directeur du secteur des PTIC de la wilaya de Sétif a mis en valeur le développement respectable que connaît le secteur en affirmant : “Nous disposons de 1 541 centres reliés au réseau de fibre optique, ainsi que d’un taux d’abonnement à la téléphonie mobile de 121,05%, soit plus de 45 millions de lignes.” L’orateur révèle, par ailleurs, que la mise en service du produit Baridimob, le 10 avril courant, a permis “plus de 10 000 opérations de transfert de fonds de compte à compte en moins de deux semaines”. Le locuteur annonce, par ailleurs, l’introduction prochaine de la FTH (Fibre To Home) qui va assurer au e-consommateur jusqu’à 100 mégabits (Mbit).
Kamel B