En conclave durant deux jours à Alger, le réseau algérien des amis du peuple malien et le Front citoyen africain cherchent à unir leurs efforts pour aider le Mali dans la dure épreuve qu’il traverse.
Fidèle à ses principes, l’Algérie ne rate aucune occasion pour dénoncer l’injustice où qu’elle se trouve et milite inlassablement en faveur des peuples qui luttent pour une cause juste à travers le monde. En accueillant la Conférence internationale de solidarité avec le Mali, qui s’est ouverte, hier, à l’hôtel Aurassi, l’Algérie a tenu à renouveler son soutien au peuple malien et sensibiliser les délégations hôtes afin qu’elles prennent conscience des durs moments qu’il traverse.
Dans son allocution d’ouverture, le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui, Mohamed Lamari a mis l’accent sur l’importance de ce rendez-vous qui est, affirme-t-il, un forum dédié au Mali et un plaidoyer pour la paix. Rappelant la position sans ambiguité de l’Algérie qui a toujours milité aux cotés des pays épris de justice et de paix, il a réitéré l’appui ainsi que la solidarité du peuple algérien au peuple malien dans les durs moments qui le frappent.
Prenant la parole, à son tour, le président du Haut Conseil islamique malien, après avoir remercié le gouvernement algérien pour l’organisation de cette conférence internationale, plaide pour une solution politique du conflit, en indiquant que des efforts doivent être encore déployés pour réconcilier les Maliens entre eux. Pour ce faire, il a indiqué que «la religion n’est pas un frein, bien au contraire, c’est un facteur de rapprochement, de solidarité et de cohésion». Le représentant de la Croix-Rouge nigérienne a, quant à lui, insisté sur les relations séculaires qui unissent son pays et le Mali, en précisant que les populations du Nord-Niger et du Nord-Mali sont issues des mêmes familles et qu’elles partagent les mêmes joies et les mêmes peines. Selon lui, le gouvernement du Niger ne ménage aucun effort pour aider le Mali et évoque la question chaque fois que l’occasion se présente, que ce soit au niveau régional ou mondial. Parlant de la guerre et de son lot de morts et de blessés, le conférencier s’est dit très inquiet de la situation des réfugiés. Persuadé que la situation a évolué dangereusement et compliqué la donne au Nord-Mali, il invite les organisations humanitaires et les pays du Sahel à redoubler d’efforts afin d’accueillir les populations réfugiées et leur témoigner leur solidarité. Ancien ministre de la Justice, le délégué mauritanien a déclaré, pour sa part, que tout ce qui touche le Mali, touche tous les pays de la région. «La tragédie du Mali, c’est aussi la tragédie de tous les pays de la région du Sahel», a-t-il confié. Selon lui, les enfants et les femmes sont particulièrement visés et sont les plus touchés. Convaincu que des dérives ont été commises et que des innocents ont été sacrifiés sur l’autel de la bêtise, il interpelle les autorités afin que lumière soit faite à l’issue de cette guerre. Hôtes de la conférence, des enfants algériens et sahraouis ont également, pris la parole pour dénoncer les guerres dont les enfants sont les principales victimes