Le Parti de la liberté et de la justice (PLJ) a réaffirmé son appui à la tenue de la conférence du consensus national initiée par le Front des forces socialistes (FFS) et désigné deux membres dirigeants pour le représenter à la commission de préparation, indique hier un communiqué de cette formation. Dans un communiqué rendu public à l’issue d’une réunion, deuxième du genre depuis novembre dernier, entre une délégation conduite par son président, Mohamed Saïd, et la direction du FFS, le PLJ a déploré les positions de certaines formations politiques “du pouvoir”, qui dénotent, a-t-il soutenu, que “les dirigeants de ces formations manquent de maturité pour répondre positivement à une initiative visant à réaliser un consensus national entre les acteurs politiques et la société civile avec la participation du pouvoir”.
Il a souligné que l’objectif de cette conférence est de “sortir avec une vision d’avenir” qui permettra “l’instauration d’un État de droit, le renforcement des libertés, le renouvellement de l’élite politique et à mettre fin à l’ère des institutions fictives et des mauvaises pratiques politiques ayant engendré une crise de confiance entre le citoyen et le pouvoir”.
Le PLJ a estimé, par ailleurs, qu’il est “difficile pour l’État de surmonter cette crise en l’absence d’un changement radical, sérieux et progressif”. Soulignant qu’elles sont toutes concernées par l’avenir du pays, le PLJ a appelé toutes les forces politiques et sociales nationales à transcender leurs divergences et sensibilités et à “faire des concessions pour l’intérêt général en vue de dissiper le climat politique de crise et de malaise social croissant”. Il a estimé, dans ce sens, que le retard accusé pour la révision de la Constitution “sème le doute quant à l’intention du pouvoir de répondre à la revendication pressante du peuple pour un changement pacifique”, mettant en garde contre les répercussions de cette situation sur la stabilité du pays.
