Conférence des ONG africaines: l’importance de la sécurité et de la stabilité en Afrique mise en avant

Conférence des ONG africaines: l’importance de la sécurité et de la stabilité en Afrique mise en avant

ALGER – Les participants à la 2e conférence internationale sur les organisations africaines, membre Conseil économique et Social de l’ONU (ECOSOC) ont mis en avant l’importance de la concrétisation de la paix, de la sécurité et de la stabilité politique dans le continent africain afin de renforcer le rôle de l’Etat, mettre un terme aux crises, réduire l’immigration et lutter contre le terrorisme, les prises d’otages et le trafic des humains.

Les intervenants à un atelier organisé sous le thème « Impliquer l’Afrique pour faire face à la crise migratoire » ont été unanimes a dire que « les crises que traversent la majorité des pays ont causé la dégradation de la situation sécuritaire et politique et ont fait apparaître de nouveaux défis au dessus des capacités de ces pays, et qui exigent une mobilisation, à l’instar de l’immigration clandestine, le terrorisme, la violence, le trafic des êtres humains, les enlèvements, le trafic d’armes et autres ».

Le manque de communication entre les organismes de la communauté internationale, le blocage des canaux entre les gouvernements, la société civile et les peuples ont ralenti la dynamique de recherche de solutions sérieuses aux différentes problèmes et entraîné le maintien du statu quo, ce qui s’est répercuté sur les citoyens dont la majorité a choisi l’immigration, particulièrement les jeunes, qui ont préféré fuir pour des pays assurant sécurité et opportunités d’emploi, appelant à ouvrir des canaux de dialogue entre les organisations de la société civile et les acteurs de la société, ont ils assuré.

Soulignant les efforts des Nations Unies et du Conseil de sécurité pour le renforcement des capacités des dispositifs de sécurité dans les pays en crise afin de lutter contre le terrorisme et le crime transfrontalier, ils ont rappelé le financement et l’envoi de missions onusiennes sur le terrain, estimant cependant que ceci n’a pas été suffisant.

S’agissant de la migration en tant que l’une des crises auxquelles est confronté l’Afrique, notamment avec l’insistance des Etats européens a faire porter aux pays exportateurs de migrants la responsabilité de juguler ce phénomène, les participants ont affirmé que les migrants avaient, eux-aussi, des droits, tel que l’a affirmé, tout récemment, le Secrétaire général (SG) de l’Onu, Antonio Guterres, qui a soutenu qu’il est inconcevable d’omettre les droits des migrants lorsqu’il y a lieu d’évoquer les droits de l’Homme.

L’Algérie abrite la deuxième conférence internationale des organisations africaines Ecosoc, placé sous le thème « impliquer l’Afrique pour faire face à la crise migratoire », devant se tenir du 19 au 21 novembre.

Cette conférence se fixe comme objectifs notamment « la mise en commun des actions et ressources des acteurs étatiques, économiques et de la société civile du continent, la définition d’une stratégie commune face à la crise migratoire ainsi que la création d’une plate-forme visant un dialogue permanent et structuré au sein de la société civile ».

Selon les organisateurs, la conférence d’Alger vise également « le renforcement des échanges et de la coopération interétatiques entre les pays africains et dans la zone sud-sud », relevant également l’élaboration de recommandations à même de garantir « la durabilité des réglementations, des politiques et des stratégies de développement ».

Au menu de cette rencontre, des conférences, des débats et autres ateliers inhérents notamment aux thématiques de la migration, la lutte contre la pauvreté et l’autonomisation des femmes en Afrique.

Les dossiers de l’immigration, de la paix et du développement figurent, note-t-on, en tête de liste des priorités de l’Assemblée générale de l’ONU en 2018, compte tenu de leur importance pour le monde et l’humanité toute entière.

Afin de faire face au phénomène migratoire, devenu « une crise » pour nombre de pays, l’ONU s’attèle à  la conclusion « d’un accord mondial » permettant de parvenir à un compromis qui devrait protéger les intérêts des pays d’accueil et des migrants à la fois et dont les négociations officielles devront débuter le 20 février prochain, dans l’espoir de parvenir à son adoption le mois de juillet prochain.