Au lendemain de la victoire obtenue face à la Tunisie en match amical, le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, a animé, hier à la mi-journée, une conférence de presse consacrée essentiellement au match de demain qui aura lieu au stade du 5-Juillet face au Cameroun. C’est à la fin d’une légère séance d’entraînement à laquelle ont pris part les joueurs encore valides qui n’ont pas été titularisés face à la Tunisie.
«Ce match n’est pas plus important que celui contre la Tunisie»
Pour le coach national, affronter le Cameroun ne dévalorisera pas la victoire obtenue face aux Tunisiens. «Certains pensent qu’il y a des petits et de grands matches, mais je ne suis pas d’accord. Il n’y a pas de petit match. Certes, certains matchs sont plus particuliers que d’autres pour une question de notoriété et de crédibilité, mais chaque match a son importance. Celui de la Tunisie en avait», a-t-il insisté.
«Les Camerounais seront motivés pour plaire à leur nouvel entraîneur»
En tout cas, il est parfaitement conscient de la difficulté de la tâche qui attend ses joueurs, et pas seulement à cause de la valeur individuelle des joueurs camerounais. «La sélection du Cameroun est plus renommée que celle de la Tunisie, mais elle n’est actuellement pas très compétitive. Elle a récemment changé d’entraîneur et cela peut provoquer quelque chose. Face à un nouvel entraîneur, chaque joueur voudra plaire et aura à cœur de s’imposer et montrer au nouveau coach qu’il peut compter sur lui. Donc, les Camerounais ne prendront pas ce match à la légère et l’aborderont avec motivation.»
«Ça fait longtemps que l’Algérie n’a plus enchaîné trois victoires»
Cela n’empêchera pas les Verts de viser la victoire et rien d’autre, comme l’affirme clairement Halilhodzic : «Il est clair que le Cameroun est l’une des plus grandes sélections d’Afrique. Elle a son identité de jeu. Cependant, après avoir réalisé deux victoires consécutives, mes joueurs commencent à reprendre confiance dans leur potentiel et joueront pour enchaîner avec une troisième victoire. D’ailleurs, ça fait longtemps que l’Algérie n’a plus enchaîné trois victoires de suite. Peut-être, il y a un ou deux ans (cela remonte à 2009, à l’occasion des éliminatoires pour la CAN-2010 et le Mondial-2010, ndlr). Pour ce dernier match de l’année, il nous tient à cœur de terminer en beauté.»
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Les blessés
«Mbolhi est incertain, mais je suis optimiste pour Matmour et Feghouli»
Dans sa conférence de presse, Vahid Halilhodzic a fait le point sur l’infirmerie. Il a annoncé qu’un nouveau joueur l’avait rejoint hier matin : «Raïs Mbolhi est malade. Il souffre de l’estomac. Sa participation au match contre le Maroc est incertaine.» D’ailleurs, Mbolhi n’était pas présent hier sur le terrain du stade du 5-Juillet où s’étaient entraînés les joueurs qui n’avaient pas été titularisés samedi contre la Tunisie en plus de Mohamed-Amine Zemmamouche.
«Tout pour que Feghouli et Matmour jouent une mi-temps»
Au sujet de Karim Matmour et Sofiane Feghouli, les nouvelles sont plutôt rassurantes : «Ils sont aux soins. Ils sont restés à Sidi Moussa et ont participé à la séance de décrassage avec les titulaires du match de samedi. Je suis optimiste à leur sujet. Demain soir (ce soir, ndlr), je saurai s’ils sont capables de jouer mardi.» En tout cas, il assume son choix de les avoir préservés de la rencontre face au Cameroun plutôt de s’aventurer à les faire participer au match contre la Tunisie : «Ils auraient pu jouer, mais il y avait le risque qu’ils aggravent leurs blessures. Je ne veux pas prendre de risques inutiles. En tout cas, nous ferons tout pour qu’ils puissent jouer au moins une mi-temps.»
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Système de jeu
«Feghouli ne sera pas organisateur, c’est le rôle de tous les joueurs»
Avec la perspective de la titularisation de Sofiane Feghouli contre le Cameroun se pose la question du positionnement du joueur de Valence : sera-t-il utilisé dans l’axe, derrière les attaquants, ou bien sur un côté ? Halilhodzic penche plutôt pour la deuxième option. «Si le football se jouait avec 12 joueurs, j’aurais mis un joueur dans l’axe, mais dans le système de jeu que je préconise, je ne le peux pas. Dans notre système, tout le monde est organisateur, quitte à prendre des risques avec les résultats. Nous avons vu Boudebouz organiser d’un côté et Yebda organiser de l’autre côté… Je donne la chance à tout le monde de pouvoir s’exprimer. Donc, je n’ai pas besoin de mettre un joueur juste pour l’animation», a-t-il expliqué.
Ce qui semble quasi certain, c’est qu’il reconduira le même schéma tactique que celui mis en place face à la Tunisie et qui a porté ses fruits : «On peut faire une équipe qui soit assez offensive et défende bien en même temps. La Tunisie ne s’est pas créé une seule occasion de tout le match, non pas parce qu’il y avait quatre défenseurs, mais parce que tout le monde défendait. Le petit Ghilas revenait derrière défendre et même Boudebouz a défendu, même s’il ne l’a pas fait aussi bien qu’il le fait à Sochaux. Donc, il faut que toute l’équipe joue en bloc et attaque et défende en même temps.»
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Choix des joueurs
A une question sur la convocation de presque les mêmes joueurs que ceux que ses prédécesseurs appelaient en sélection, alors qu’il s’était engagé à donner leurs chances à de nouveaux joueurs, Vahid Halilhodzic s’est défendu d’avoir renié son engagement. «Je ne suis pas tout à fait d’accord. De tous les joueurs que j’ai convoqués, aucun d’entre eux n’a 30 ans ou plus. Si vous trouvez meilleurs qu’eux, je les prendrai avec plaisir. J’ai prospecté partout, j’ai supervisé beaucoup de joueurs, mais je n’ai pas trouvé meilleurs que ceux que j’ai sous la main», a-t-il insisté, en ajoutant : «Tous les joueurs locaux et évoluant à l’étranger que j’ai convoqués sont les meilleurs du moment. Il y a encore quatre ou cinq gars qui sont suivis. La porte n’est fermée pour personne car l’Equipe nationale n’est pas une propriété privée. Je choisirai toujours les meilleurs possibles.»
. «Même avec cinq blessés, j’ai assez d’éléments pour jouer deux matches»
Le coach national s’est également défendu de ne pas avoir remplacé tous les joueurs blessés qui ont dû quitter le stage : «Lorsque j’avais composé la liste des convoqués, je ne savais pas qu’il y aurait cinq blessés. Cela dit, mis à part au poste d’arrière latéral gauche, le nombre d’éléments que j’ai sous la main est suffisant pour jouer deux matches. Donc, je n’avais aucune raison de convoquer d’autres joueurs.»
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«Mon dernier mot aux joueurs : gagnez votre place de titulaire dans vos clubs !»
Même si le stage n’est pas terminé et que le deuxième match à son programme n’est pas encore joué, Vahid Halilhodzic sait déjà ce qu’il va dire à ses joueurs avant leur retour vers leurs clubs respectifs : «Mon dernier mot pour eux sera : gagnez votre place de titulaire au sein de vos clubs et soignez votre préparation physiques !» C’est presque un «commandement» qu’il délivre aux joueurs au terme de cette période de revue d’effectif, prélude à une «purge» annoncée pour le prochain stage au mois de février. Il fixe donc un critère de base pour faire partie des Verts à l’avenir : être titulaire dans son club.
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Cas Meftah
Il y a un point sur lequel Vahid Halilhodizic a beaucoup insisté au cours de la conférence de presse qu’il a animée hier : le blocage psychologique dont souffrent les joueurs locaux. Il a évoqué le sujet plus généralement en s’appuyant sur un cas particulier, celui des huées et quolibets dont a été victime Mohamed Rabie Meftah tout au long de sa présence sur le terrain du stade Mustapha-Tchaker face à la Tunisie.
«Meftah s’est battu comme un lion»
«Les joueurs doivent être plus courageux face à la pression. Les locaux ont joué avec crispation et peur. J’avais réagi une fois lors de la rencontre contre la République centrafricaine afin de protéger un joueur (Abdelkader Ghezzal, hué par les supporters et applaudi à sa sortie du terrain à la demande du coach, ndlr) et le public s’est montré compréhensif. Hier (samedi, ndlr), j’ai fait la même chose», a insisté le coach, allusion faite à Meftah : «Je veux que tout le monde sache qu’un joueur peut jouer mal, pourvu qu’il se batte sur le terrain. Meftah s’est battu et il a donné le maximum. Certes, je n’étais pas toujours satisfait et je voulais qu’il aille plus en avant, mais il a été bloqué parce qu’il était sifflé. Il s’est battu quand même comme un lion, comme tous ses coéquipiers. Ce n’est pas un titulaire et c’est normal qu’il fasse parfois des mauvais choix parfois. Il faut le soutenir.»
«Les gens doivent savoir qu’on n’a pas des Eto’o et des Drogba»
Et d’asséner, catégorique : «Ce n’est pas au public de me dicter mes choix. Je suis le seul décideur et je ne me laisserai pas influencer. Les gens doivent savoir qu’on n’a pas toujours des Eto’o et des Drogba. Il y a des joueurs qui ont certaines faiblesses et il faut les soutenir quand même pour qu’ils puissent se corriger. Sur le plan de la volonté, je n’ai rien à reprocher à Meftah : il a mouillé son maillot.» Il est utile de souligner que Halilhodzic a abordé le cas Meftah avant même qu’un confrère ne lui pose une question à ce sujet, preuve qu’il a été quelque peu affecté par cet incident.
«Si j’avais su que Meftah a demandé à sortir, je ne l’aurais pas remplacé !»
Poussant les confidences plus loin, le coach national a même fait une révélation : «J’ai appris après qu’il avait demandé le changement sans que je ne le sache. Si je l’avais su, je ne l’aurais pas remplacé !»
Et Halilhodzic d’expliquer sa position : «Il faut que les joueurs prennent leurs responsabilités sur le terrain, quelles que soient les circonstances. Il faut qu’ils fassent preuve de force mentale. Si on cède aux injonctions du public, c’est grave. Si je fais sortir un joueur parce que le public ne veut pas de lui, je le tue et il ne s’en remettra pas.»
«Aucun entraîneur ne fait l’unanimité, surtout pas en Algérie»
La teneur du discours est clair : le sélectionneur ne se laissera pas faire et continuera à effectuer ses choix et à appliquer sa logique : «Pour moi, tant qu’un joueur continuera à jouer et à se battre, je le garde. J’ai toujours dit qu’il n’y a aucun entraîneur au monde qui fait l’unanimité, surtout pas en Algérie. Je continuerai à protéger les joueurs jusqu’au bout, tout en leur disant les vérités. Cette équipe mérite d’être soutenue. Il y a un changement radical qui est en train de s’opérer. Il y a un niveau de comportement professionnel très élevé chez tous les joueurs. On veut construire quelque chose de costaud et de durable. On va en tirer un jour des conséquences positives.»
«Défensivement, Belhadj a été bien en place»
«Belhadj est déjà arrivé un peu fatigué après avoir disputé la finale de la Ligue des champions asiatique. De plus, il n’avait pas beaucoup dormi puisqu’il avait un peu fêté la victoire. C’est à cause de cela que j’avais pensé le faire sortir au cours du match, mais je l’ai finalement laissé sur le terrain car je voulais gagner le match. Hier
(samedi, ndlr), il a fait un bon match défensivement. Je lui ai bien expliqué avant le match : assure en priorité ton rôle défensif, puis apporte un plus offensif si tu le peux. Il a été bien en place défensivement.»
«S’il récupère bien d’ici mardi, il jouera»
L’absence de Djamel Mesbah constitue le seul vrai problème de doublure pour Vahid Halilhodzic. Cela le fait réfléchir à titulariser Belhadj face au
Cameroun, en dépit de son ambition initiale de ne pas aligner la même équipe qui avait débuté face à la
Tunisie : «Je vais discuter avec lui et voir s’il aura bien récupéré d’ici le match de mardi. J’ai pensé faire jouer le petit Hachoud à gauche, mais c’est risqué de le lancer comme ça à ce niveau. En définitive, tout dépendra de la récupération de Belhadj. Il est utile de savoir que, sur le plan physique, c’est l’un des meilleurs du groupe.»
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«Bouchouk a fait plus de talonnades que Zidane dans toute sa carrière !»
Afin d’illustrer le décalage qu’il y a entre la mentalité du joueur local et l’exigence du haut niveau, Halilhodzic a cité le cas de l’un des nouveaux venus en sélection, Saïd Bouchouk : «Il est intéressant, mais c’est un gamin. Il veut s’amuser. Durant les entraînements, il a fait plus de talonnades que n’en a fait Zidane dans toute sa carrière ! Je ne vous parle pas du nombre de petits ponts qu’il a faits. Il faut quand même qu’il en laisse un peu pour les dimanche après-midi (il entendait par là les jours de match, ndlr). Dans sa tête, il pense que c’est ça le football, alors que c’est faux.»
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Le coach bientôt au Qatar
Halilhodzic a révélé qu’après le match face au Cameroun, il se rendra au Qatar où il aura deux missions : assister à 4 matches où évolueront les internationaux algériens du Qatar et effectuer une visite à Aspetar pour voir comment se fait la prise en charge médicale des joueurs algériens
blessés.
Il suivra la U23 au Maroc
Le tournoi qualificatif pour les jeux Olympiques, que disputera la sélection U23 conduite par Azzedine Aït Djoudi, sera suivi par Vahid Halilhodzic. Il se déplacera au Maroc à son retour du Qatar et assistera à tous les matches de l’Algérie.
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Vive internet !
Alors qu’il y a eu de nombreux blessés durant ce stage, le staff technique national n’a pas pu voir à l’œuvre tous les joueurs convoqués. Cela ne préoccupe pas pour autant Halilhodzic qui devra convoqué un groupe restreint lors du prochain stage au mois de février : «C’est difficile de savoir ce qui se passera d’ici trois mois, mais je connais déjà
30 joueurs. Heureusement que nous pouvons suivre tous les joueurs grâce à la télévision et surtout à l’internet.»
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«La U23 renferme des joueurs intéressants, mais…»
En dépit de sa qualité de sélectionneur des A, Halilhodzic s’intéresse aussi à la sélection U23, en préparation pour disputer le tournoi qualificatif pour les jeux Olympiques de Londres : «Je me déplacerai au Maroc afin de regarder les matches de l’Algérie et donner un coup de main à la sélection. Si l’Algérie se qualifie pour un tournoi aussi prestigieux que les JO, ce sera formidable. Je serais ravi que la sélection algérienne se qualifie. Cette sélection renferme des joueurs intéressants, mais je ne sais pas s’ils seront du niveau de ceux de la A. En tout cas, je continue de les suivre.»
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«Fabre dit avoir envoyé des fax, mais nous n’avons rien reçu»
De tous les joueurs convoqués, le gardien de but du RC Lens, Michaël Fabre, a été le seul à ne pas s’être présenté au centre technique de Sidi Moussa. Dans notre édition d’hier, le président du club français, Gervais Martel, expliquait son absence par une blessure qui l’aurait contraint à rester à Lens pour se soigner. Halilhodzic n’est pas du tout convaincu par cet argument : «C’est franchement frustrant. Fabre dit qu’il a envoyé des fax, mais nous n’avons rien reçu. Selon le règlement, il devait demander l’autorisation de rester dans son club pour se soigner et non pas prendre une décision de lui-même. Lors du dernier stage, il s’était montré très attachant, très intelligent, ravi d’être dans le groupe. Entre-temps, il s’est passé quelque chose de bizarre. Qu’est-ce qui a changé en un mois ? Je ne le sais pas. En tout cas, c’est dommage !»
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«Le terrain ? Mieux vaut ne pas en parler»
Lors de la séance d’entraînement qui s’est déroulée la matinée d’hier au stade du 5-Juillet, il a été donné de voir que le terrain est dans un état lamentable, avec une pelouse complètement desséchée sur les côtés. Halilhodzic a évité d’aborder ce sujet «de peur de dire des bêtises». «L’état du terrain n’est pas un souci pour moi, mais un souci pour les joueurs. Je préfère ne pas en parler car on me reprocherait de créer des problèmes. En Algérie, il y a des gens qui refusent qu’on dise des vérités. J’ai été récemment à Tanger, au Maroc, et j’ai vu une pelouse magnifique. Pourquoi n’y en a-t-il pas une pareille en Algérie ? Mieux vaut ne pas en parler.»
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«Les joueurs ont-ils enlevé le maillot national ?»
Suite à une question posée par un confrère à Guedioura et Mostefa au sujet du clivage entre les joueurs locaux et ceux évoluant à l’étranger, Halilhodzic a réagi en faisant une grimace, puis en prenant la parole après la réponse donnée par les joueurs : «Vous dites que les locaux et les pros se sont échauffés à la mi-temps chaque groupe à part. Ont-ils pour autant enlevé le maillot national ?»
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Le match Algérie-Tunisie a coïncidé avec l’anniversaire de Adlène Guedioura, qui a bouclé samedi ses 26 ans. L’annonce a été faite hier au cours de la conférence de presse, en présence de l’intéressé. Taquin, Halilhodzic a commenté : «Il a chanté, il a prononcé un discours qui n’a pas été agréable, mais il a bien mangé son gâteau !»
