Le premier secrétaire du FFS a animé hier au siège du parti une conférence de presse au cours de laquelle il est revenu sur la décision prise par la formation de prendre part aux élections législatives du 10 mai prochain.
Dans la déclaration liminaire lue au début de la conférence de presse, Ali Laskri a rappelé les raisons derrière la décision du parti de Hocine Ait Ahmed de participer au scrutin législatif. Il laissera entendre à ce sujet que la participation du FFS est un choix réfléchi qui ne relève pas de l’improvisation. C’est une «participation tactique» et «un moyen parmi d’autres dans une stratégie globale d’action politique», peut-on lire dans la déclaration liminaire. Plus explicite, le premier secrétaire soulignera aussi que le choix fait est «un choix politique cohérent» du point de vue de la direction du parti puisque ces «élections», est-il indiqué, «vont permettre au FFS de remobiliser le parti» et, espère-t-il aussi, la population. Il est à rappeler que le parti a boycotté les deux dernières élections de 2002 et de 2007. Conscient des risques encourus par cette participation, Ali Laskri indiquera que le FFS, qui veut accompagner le changement pacifique auquel aspirent les Algériens, «en accepte toutes les implications». Cependant, sera-t-il rappelé, cette participation «n’est ni un reniement, ni une reddition, ni une capitulation». C’est un «choix souverain», martèlera le premier secrétaire du FFS. Sur un plan plus pratique, il sera annoncé que le parti ne s’alliera à aucune autre formation politique, et que pour la composition de ses listes il puisera dans le réservoir de ses militants et dans celui de la société civile, notamment les syndicats. Interrogé sur un prétendu quota qui aurait été réservé préalablement à la formation, Ali Laskri niera l’existence de tout deal préalable et affirmera que «l’important, ce n’est pas le nombre de sièges que nous allons remporter». Selon lui, « même si le FFS ne devait prendre qu’un seul siège », il ira quand même aux élections. Quant à la réaction attendue du parti en cas de constatation de fraude, le premier secrétaire du parti dira que «s’il y a fraude avérée, on avisera» et dans ce cas de figure la formation «prendra toutes les mesures nécessaires».
Nadia Kerraz
Une décision bien accueillie à Tizi Ouzou
La participation du Front des forces socialistes (FFS) aux élections législatives du 10 mai prochain, du reste saluée par la classe politique algérienne, constitue un gage de plus de transparence pour ce rendez-vous électoral susceptible de mobiliser les plus sceptiques des citoyens qui, jusque-là, n’ont pas fait leur choix définitif quant à leur participation ou non. A Tizi-Ouzou, fief traditionnel du plus ancien parti d’opposition algérien, les citoyens, notamment ceux qui s’intéressent de près à la politique, ont salué la décision de participation à ces élections prise par la direction nationale de ce parti, à sa tête son président, M. Hocine Aït Ahmed. Les Tizi-Ouzéens, comme d’ailleurs la majorité des Algériens, sont conscients de l’importance des élections législatives prochaines vu cette conjoncture régionale qui y prévaut et c’est pour cette raison que la participation de ce parti est perçue comme étant un acte de patriotisme susceptible de resserrer davantage les rangs de tout le peuple algérien qui ne se laissera jamais influencer par ce qui est pompeusement appelé «les révolutions arabes», lui qui a été l’artisan de la plus glorieuse révolution qu’a eu à connaître l’humanité contre le colonialisme français. Un peuple qui a arraché son indépendance au prix d’incommensurables sacrifices et qui connaît mieux que quiconque le sens noble d’une révolution ne peut en aucun cas mettre en jeu la stabilité de son pays, ni encore moins donner de l’importance à ceux qui tentent vainement de l’entraîner dans des terrains minés, étant suffisamment clairvoyant par rapport à l’enjeu de la prochaine élection législative.
Bel.Adrar