G. O.

Lors du point de presse qu’il a pris l’habitude d’organiser dans les salons des aéroports nationaux avant de rentrer sur Alger, le PDG de Sonatrach a noté que «la décision d’aller à l’offshore, c’est pour augmenter la production». Aux experts qui affirment que les réserves de pétrole dans le sud du pays vont s’épuiser dans quelques années, Ould Kaddour dira «ce sont des analystes du dimanche ». Il interroge et précise «qui peut dire combien il nous reste ? Personne ne sait exactement ce que nous avons dans nos sous-sols, ce qu’on a découvert à ce jour est loin de ce qu’on a à découvrir encore». Il estime alors que «c’est pour cela qu’il nous faut une autre organisation, une autre loi, il faudrait qu’on change notre manière de faire».
Il reste toujours convaincu qu’ «un prix du baril à 70-80 dollars est le juste prix qui préserve les intérêts des producteurs et des consommateurs, c’est vrai qu’il y a tellement d’aléas, mais je pense qu’on va rester dans cette fourchette, le yoyo, ça fait très mal aux entreprises ». Il estime les recettes de Sonatrach pour cette année à «35-40 milliards de dollars, mieux que l’année passée». Il précise cependant que «les compagnies ne sont pas classées par leur chiffre d’affaires, mais par d’autres éléments ».
A propos du «pacte de stabilité et de développement» signé par Sonatrach et la fédération des travailleurs du secteur, Ould Kaddour soulignera que «l’action de Sonatrach n’est pas que de chercher du pétrole et du gaz mais aussi de s’occuper de l’aspect socioprofessionnel de ses travailleurs, d’ailleurs dans la SH 2030, la transformation des ressources humaines est fondamentale, c’est une transformation en profondeur, le social est très important pour l’entreprise». Mais, dit-il, «on est en train de faire beaucoup de choses pour les travailleurs, ils doivent eux aussi s’engager pour l’entreprise, s’impliquer dans la prise de décision( ), il y a une seule et unique équipe, une seule responsabilité, celle de tous, il faut développer au sein des travailleurs la culture de l’entreprise, l’axe fondamental de la transformation, c’est la formation de managers, de top jeunes( ), on a créé trois filiales pour cela, le Project-management, le management et l’expertise( )».
A une question sur «d’éventuelles mauvaises critiques parce qu’il a signé la motion spéciale appelant le président Bouteflika à poursuivre son œuvre», le PDG de Sonatrach répond «j’ai le droit d’exprimer mon opinion, voila, je l’ai fait».