Conférence de presse du front du Changement,Les onze commandements de Menasra

Conférence de presse du front du Changement,Les onze commandements de Menasra
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Le Mejliss echoura du Front du changement, parti d’Abdelmadjid Menasra, aura donc décidé de prendre part aux prochaines élections législatives en posant un préalable de onze points.

C’est ce qui a été annoncé, hier lors de la conférence de presse tenue à l’hôtel Essafir d’Alger, par le président de cette récente formation politique. Les élections sont un objectif capital pour l’ancien ministre qui préfère établir des listes comportant de jeunes candidats. D’ailleurs, tous les responsables du parti ont décidé de ne pas se présenter aux élections cédant la place aux jeunes et aux femmes. Ahmed Dane ainsi que l’ancien ministre du Tourisme, Abdelkader Bengrina ne prendraient pas part à cette course.

Pour le F.C., participer aux élections rime avec «une porte du changement». «Les élections qui ne permettent pas un changement mènent vers la fermeture» prophétise Menasra qui affirme «ne pas participer pour donner un argument au pouvoir pour crédibiliser ces élections». Appliquant le principe démocratique au sein de sa formation, Mejliss echouri a voté une motion donnant toute l’autorité aux commissions de candidature de wilaya pour établir les listes des candidats. Le même organe s’est penché sur la question du règlement intérieur du parti ainsi que sur la composition du bureau exécutif. C’est la troisième sortie médiatique et la deuxième conférence de presse que donne le Front du Changement depuis la tenue du congrès constitutif qu’il considère comme une «parfaite réussite à laquelle avaient pris part quelque 10 000 personnes dont 4 000 participants et 2 000 délégués». Le conférencier affirme que le parti «mise beaucoup sur la communication» et «déplore» déjà «le peu d’intérêt que lui accorde la presse écrite». Abdelmadjid Menasra explique avoir «décidé de tenir cette conférence à la suite de la tenue du congrès constitutif et du Mejliss echoura qui s’est tenu hier, pour vous donner des informations sûres concernant le congrès». M. Menasra énumère ensuite ses «onze commandements». Comme premier point, il insiste sur la «célérité de l’administration pour la remise des agréments définitifs aux nouveaux partis» arguant du fait de la proximité des échéances électorales. Il déplorera dans le deuxième point qui concerne «l’installation de la commission de surveillance des élections législatives qui s’est faite en l’absence des nouveaux partis» en exigeant «la participation de ces nouveaux partis à toutes les étapes des élections». Menasra insiste sur «la remise des listes électorales aux partis afin de contrôler leur exactitude». Le président du Front du Changement affirme que «3 à 5 millions des électeurs sont susceptibles d’être en plus ou fictifs», expliquant cela par le décès ou le changement de résidence de certains citoyens qui continuent à être porter sur les listes électorales. En guise de 4e point, le conférencier insiste sur

«la mise en place de toutes les conditions nécessaires pour assurer la surveillance dans les bureaux de vote». L’autre point relevé concerne «la présence des observateurs internationaux y compris les organismes non gouvernementaux». Le FC demande «l’éloignement de l’administration», visant les walis et les chefs de daïra de l’organisation des élections. Il insistera aussi sur «l’éloignement» des anciens agents de l’administration qui avaient pris part à l’organisation des précédentes élections et attribuer cette tâche aux magistrats, comme le prévoit la loi. Abdelmadjid Menasra avertit contre «l’iniquité des medias lourds lors de la couverture des partis politiques» et enfin «exige» l’utilisation de l’encre pour l’empreinte durant l’opération de vote aux citoyens pour éviter, explique-t-il, toute tentative de fraude par double vote. Pour clore son intervention, Menasra «exige l’impartialité du gouvernement !» Autant d’exigences afin de réduire la fraude et donner du crédit à ces élections et autant de chances aux électeurs et à leurs candidats.

Par Azzedine Belferag