ConfÉrence de presse de Vahid Halilhodzic “La qualification au Mondial, j’y crois fermement !”

ConfÉrence de presse de Vahid Halilhodzic “La qualification au Mondial, j’y crois fermement !”

À quatre jours du match décisif de la sélection nationale face au Burkina Faso comptant pour le match retour des barrages qualificatifs au Mondial-2014, l’entraîneur national Vahid Halilhodzic a organsié, hier, une conférence de presse. “Il y a un bon état d’esprit dans l’équipe, on se permet de rigoler et même de danser de temps à autre.

Personnellement, j’ai écouté de la musique — de cheb Khaled — et j’ai dansé avec les joueurs, mais tout en gardant la sérénité du groupe et ne pas oublier, surtout, qu’il y a une énorme responsabilité”, entonne d’emblée le coach national. Et d’ajouter : “Je suis sûr qu’à partir de lundi il n’y aura pas autant de blagues, ce sera place à la concentration.” Halilhodzic est, bien sûr, conscient que toute l’Algérie croit en cette qualification au Mondial en rappelant le message du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, jeudi dernier.

“La visite, dernièrement, du Premier ministre nous a procuré beaucoup de plaisir. Il nous a transmis le message de toute une jeunesse et celui notamment du président de la République. Il était très sympathique, il nous a demandé de gagner 3 à 0, j’aime cette pression”, dit-il, avant d’ajouter : “Je suis à la tête de cette équipe depuis environs 29 mois. Je ne parlais pas beaucoup, certes, mais je travaille énormément. Des fois, vous ne savez même pas où je suis car je ne m’occupe que de mon boulot. Peut-être que je n’ai pas beaucoup de réussite personnelle, il se passe toujours quelque chose de bizarre avec moi. J’ai participé à une Coupe du monde en tant que joueur, et comme entraîneur j’ai qualifié déjà la Côte d’Ivoire, mais il a été décidé que ce ne serait pas moi qui accompagnerait l’équipe au Mondial”, a souligné Vahid avant de mettre en exergue la motivation qui le pousse cette fois plus que jamais à réussir une autre qualification au Mondial avec les Verts. “Je n’ai jamais été aussi motivé, concentré et appliqué comme pour ce match retour face au Burkina Faso, et je sais qu’il faut faire le maximum en tant qu’entraîneur pour préparer un match aussi important et historique. On ne peut pas lâcher maintenant, je resens une responsabilité immense”, martèle le coach national.

Les clés du match

Pour ce qui est de la rencontre sur le plan technique, le sélectionneur national a rappelé que “ce genre de match ne se joue pas uniquement sur le terrain, mais il faut être prêt mentalement et psychologiquement ; les clés de ce match seront notre discipline défensive et notre efficacité offensive. Au match aller, nous avons réussi à marquer deux buts, mais nous avions eu l’occasion d’en marquer 5 ou 6. Donc, si nous avons eu autant d’occasions de but, cela veut dire qu’il y a quelque chose de positif derrière. Par contre, nous avons encaissé deux buts car le troisième

était un cadeau de l’arbitre, je ne le compte pas, mais les deux autres buts nous pouvions facilement les éviter s’il n’y avait pas ce manque de concentration”, explique Vahid Halilhodzic. Avant d’avouer qu’il reste “confiant pour le rendez-vous de ce mardi”.

Et pour contrecarrer justement le plan des Étalons, l’ancien sélectionneur de la Côte d’Ivoire accorde au volet psychologique une importance extrême depuis le début du regroupement de l’équipe nationale. “Je parle beaucoup à mes joueurs. J’essaye de les mettre dans les meilleures dispositions psychologiques possibles pour qu’ils abordent le match de mardi prochain avec la sérénité voulue. Cette rencontre pourrait se jouer sur des détails. Ceci exige de nos joueurs de rester concentrés durant toute la rencontre”, a-t-il précisé.

Quel onze aligner ?

L’entraîneur national a rappelé, entre autre, que ses joueurs sont loin d’être à 100% physiquement et que le manque de temps de jeu caractérise la plupart d’entre eux. Il est incapable, pour le moment, d’être fixé sur le onze qui va entamer la rencontre face au Étalons, ce mardi. Néanmoins, le coach national précise que “le choix du onze sera fait en fonction de la disponibilité des joueurs sur le plan mental et selon la discussion que j’aurai avec chacun d’entre eux. Ce que vous ne savez pas, c’est qu’il n’y a aucun joueur dans l’équipe aujourd’hui qui est au top physiquement. C’est pour cette raison que l’esprit de groupe et le collectif restent des éléments importants”, explique-t-il avant d’ajouter qu’il a déjà préparé le plan de jeu qu’il va mettre en place le jour j. “Ce qui est sûr, c’est que j’ai en tête deux plans de jeu que j’ai choisis pour le match de ce mardi : un plan A et un plan B avec même un plan C au cas où…”, révèle le driver national.

Pour ce qui est des individualités, le technicien bosnien souligne qu’il fera confiance aux joueurs ayant une expérience. “C’est difficile pour moi de faire joueur les Belfodil ou alors Ghoulam alors qu’ils n’ont jamais joué un match en Afrique. L’expérience est primordiale dans ce genre de match, il y a beaucoup de choses qui sont des détails, mais qui me poussent à trancher en faveur d’un joueur par rapport à un autre. Mais il y a des fois où je prends des décisions qui ne suivent pas ma logique. Je fais jouer M’Bolhi alors qu’il est en manque de compétition et je sais que Zemmamouche ou alors Doukha ou Cedric font de belles choses en club, tout est possible… J’ai préféré Djebbour à Aoudia parce que Aoudia ne joue que dans l’axe de l’attaque comme Slimani et avec Djebbour ou Ghilas j’ai la possibilité des les utiliser sur le côté, chose qui n’est pas possible avec Aoudia”, a détaillé Halilhodzic.

Le Burkina Faso en question

Il faut dire que le technicien bosnien a beaucoup d’admiration pour l’adversaire, dont la force se situe, selon lui, dans “cette homogénéité” de son effectif, puisque 90% des joueurs composant l’équipe burkinabée actuelle jouent ensemble depuis plusieurs années, a fait savoir Halilhodzic. “Pour votre information, lorsque j’ai entraîné la Côte d’Ivoire en 2009, j’ai affronté le Burkina Faso qui recelait déjà en son sein la majorité des joueurs de son effectif actuel, contrairement à la sélection algérienne qui a connu beaucoup de changements”, a-t-il dit.

Halilhodzic a notamment mis l’accent sur la nécessité de “ne pas laisser des espaces à des joueurs comme Pitroipa, Bancé ou Traoré”, estimant que deux des trois buts concédés par l’équipe nationale à Ouagadougou sont le résultat justement d’“un moment de déconcentration” de la défense algérienne qui, selon ses dires, a commis “des erreurs impardonnables”.

L’entraîneur national, Vahid Halilhodzic, a mis en garde, vendredi, ses protégés contre les “provocations” de l’adversaire burkinabé durant la rencontre. “C’est clair, les Burkinabés vont certainement essayer de nous provoquer dès le début de la rencontre pour nous faire sortir des débats. C’est le piège dans lequel il ne faut surtout pas tomber”, a déclaré le technicien bosnien. Les Verts s’étaient inclinés lors du match aller à Ouagadougou sur le score de 3 à 2 : une avance que les Étalons comptent préserver par “tous les moyens”, prédit le coach national avant de terminer sur son avenir avec les Verts. “Peu importe ce que je serai à l’avenir, il est possible que ce soit la dernière fois où je vous parle, mais le plus important pour moi est de réussir car je ressents déjà l’appartenance à un groupe et je me suis toujours sacrifié pour cette équipe. Je voulais toujours réussir, ce ne sont pas les offres qui me manquaient, mais j’ai tout donné et je donnerai tout pour atteindre mon objectif, et je sais que je suis là pour qualifier l’Algérie en Coupe du monde.”

A. I