Conférence de l’ONU : Tebboune plaide pour Gaza, l’Afrique et une réforme financière globale

Conférence de l’ONU : Tebboune plaide pour Gaza, l’Afrique et une réforme financière globale
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Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a adressé, mardi, une allocution aux participants à la 4e Conférence internationale sur le financement du développement (FfD4), qui se tient à Séville. Une allocution prononcée en son nom par le Premier ministre, M. Nadir Larbaoui, lors de la séance plénière.

D’emblée, Tebboune a réaffirmé le soutien de l’Algérie avec la Palestine, appelant à l’arrêt immédiat des hostilités à Gaza. Il a également appelé au droit légitime des Palestiniens à établir leur État indépendant, avec El-Qods pour capitale.

« Cette quatrième Conférence internationale sur le financement du développement se tient dans une conjoncture internationale où le fossé de développement entre les pays se creuse, le fardeau de la dette s’alourdit, sans parler de l’impact des retombées du changement climatique sur les économies de plusieurs pays et de l’aggravation des conflits et des guerres, y compris ce qui se passe au Moyen-Orient, en particulier en Palestine occupée et à Gaza meurtrie, en proie à un génocide contre le peuple palestinien frère qui lutte pour le recouvrement de ses droits légitimes et l’établissement de son État indépendant avec El-Qods pour capitale », dira-t-il.

Réforme du système financier mondial : Tebboune plaide pour plus d’équité

Abdelmadjid Tebboune a lancé un appel pressant pour une réforme en profondeur du système financier international, qu’il juge obsolète et inéquitable. Au cœur de ses revendications figure la nécessité d’une plus grande inclusion des pays en développement dans la gouvernance des institutions financières mondiales.

Le chef d’État a particulièrement critiqué le système de notation financière actuel, considéré comme onéreux et défavorable aux nations africaines. Il a salué l’initiative de création d’une agence africaine indépendante de notation de crédit, la voyant comme une avancée vers l’autonomie économique du continent.

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Tebboune a également plaidé pour une approche plus flexible de l’aide au développement, privilégiant la coopération plutôt que les conditionnalités. Il a mis en garde contre la tendance à substituer le financement privé à l’aide publique au développement, tout en soulignant l’importance de maintenir un engagement fort de la communauté internationale dans le financement public, particulièrement envers les pays les moins avancés.

Le Président a conclu sur une note positive en saluant les efforts des pays développés qui consacrent déjà une part de leur revenu national à l’aide aux pays du Sud, tout en appelant à un renforcement des mécanismes multilatéraux pour soutenir une croissance inclusive.

Dette effacée : L’Algérie tend la main à l’Afrique

Dans une déclaration marquante, le président de la République a mis en avant la position exemplaire de son pays en matière de politique étrangère, particulièrement concernant le développement durable et la solidarité internationale.

L’élément le plus significatif de cette transformation réside dans la libération totale de la dette extérieure du pays. Cette réussite découle d’une gestion financière particulièrement rigoureuse, démontrant la capacité de l’Algérie à prendre son destin économique en main.

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« À travers l’Agence algérienne de coopération internationale, l’Algérie soutient des projets dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’énergie et des infrastructures dans plusieurs pays africains, avec une enveloppe d’au moins un milliard de dollars », a-t-il assuré.