Outre les énergies renouvelables, les entreprises belges viendront à Alger avec une série de projets dans la distribution de l’eau, les transports, notamment les chemins de fer, le recyclage des déchets, et tant d’autres domaines, comme le développement du secteur hospitalier.
“Les relations bilatérales algéro-belges sont positives, avec à la clé une «activité intense sur le plan économique et l’activité des entreprises.» C’est par ces termes que s’est exprimé hier M. Didier Reynders, ministre belge des Affaires étrangères, lors d’une conférence de presse conjointe animée à Alger avec son homologue algérien, M. Mourad Medelci. Pour sa première visite en Algérie, M. Reynders, très optimiste, rassure qu’«il y a de très nombreux champs dans le domaine économique et dans lesquels on peut intervenir».
Outre les secteurs classiques, à l’image des énergies renouvelables, les entreprise belges «viendront prochainement avec une série des projets dans les domaines qui intéressent l’Algérie». Rappelant que l’Algérie est le premier partenaire économique de la Belgique en Afrique du Nord, M. Reynders fait part de l’intérêt qu’accorde son pays à la distribution de l’eau, aux transports, notamment les chemins de fer, au recyclage des déchets et à tous les domaines qui «touchent à la globalisation». A ce titre, le ministre belge affirme qu’«une délégation sera nommée pour faire le déplacement en Algérie». La Belgique, soutient-il, compte investir également dans le «développement du secteur hospitalier». Confiant quant à l’aboutissement des futurs projets, M. Reynders estime que le climat est propice. Et de porter une précision de taille : si l’économie algérienne va bien, c’est, sans conteste, parce que la politique l’était déjà.
«C’est la démarche politique qui prépare la nouvelle démarche économique, et le processus électoral a conduit au renforcement des pratiques démocratiques», précise-t-il. Le diplomate belge relève que l’Algérie a joué «un rôle moteur dans l’intégration du Maghreb et dans le règlement des conflits en Afrique». Mieux, clame-t-il, sans l’Algérie qui a joué un rôle pionnier au niveau de l’Union africaine et l’Union européenne, «notre tâche de trouver une solution au Nord du Mali serait des plus difficiles». Dans ce contexte, il salue la position algérienne qui favorise une «solution politique» à laquelle le gouvernement belge «adhère». Comme il fait part de sa reconnaissance quant aux efforts déployés en termes de lutte contre «le terrorisme et la criminalité». Au chapitre des questions internationales, et plus précisément la crise syrienne, la Belgique, affirme son ministre des AE, «continue à chercher une solution de transition».
“Les relations algéro-belges devraient gagner en intensité”
De son côté, M. Medelci a souligné que les relations algéro-belges ont été marquées par une «coopération de qualité qui s’est confirmée au fil du temps et devraient gagner en intensité, à la faveur de prochaines visites de membres du gouvernement et d’hommes d’affaires belges pour découvrir le vaste champ d’investissements que représente l’Algérie». Le chef de la diplomatie algérienne a précisé que «cette relation pourrait évoluer encore davantage à la faveur de la situation dans notre pays, qui favorise un saut qualitatif supplémentaire dans nos relations bilatérales». Ainsi, il a fait part de la volonté des deux parties d’approfondir leurs consultations pour faire en sorte que la «dimension humaine puisse avoir une part importante dans cette coopération». Toujours dans le domaine économique, le ministre algérien des AE indique que «la Belgique a investi pour 150 millions de dollars durant l’année 2011 dans le cadre de la coopération technique englobant plusieurs secteurs et, globalement, l’Algérie souhaite une présence plus soutenue des investisseurs belges dans d’autres domaines hors hydrocarbures». A propos de la situation régionale, M. Medelci a réitéré le vœu de l’Algérie de voir cesser «le plus vite possible» le cycle de violence qui secoue la Syrie. «C’est un sujet qui nous préoccupe au plus haut point, et nous avons formulé l’espoir que la dernière rencontre entre le président syrien Bachar El-Assad et l’émissaire conjoint de l’Onu et de la Ligue arabe, M. Kofi Annan, puisse apporter des éléments novateurs pour conduire le processus à son terme, à savoir la fin des hostilités et de la violence.»
Fouad IRNATENE
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À propos de la réouverture des frontières terrestres avec le Maroc
M. Medelci : «C’est étroitement liée au volume des relations bilatérales, lesquelles progressent d’année en année.»
Cette question qui taraude les esprits est, selon M. Medelci, «étroitement liée au volume des relations bilatérales, lesquelles progressent d’année en année». Cette amélioration, soutient le chef de la diplomatie algérienne, aura inéluctablement un impact positif sur l’ouverture des frontières terrestres. M. Medelci a déclaré que les deux parties ont également procédé à un échange d’informations concernant les évolutions « très encourageantes» intervenues dans la région maghrébine. Et d’ajouter que «nos relations avec les pays membres de l’UMA, notamment le Maroc avec qui nous sommes en train de bâtir un avenir commun sur la base de relations bilatérales ouvertes, ont été, en outre, évoquées».
F. I.