conférence au koweït des bailleurs de fonds pour l’aide humanitaire en syrie l’algérie appelle à mettre fin à l’effusion de sang

conférence au koweït des bailleurs de fonds pour l’aide humanitaire en syrie  l’algérie appelle à mettre fin à l’effusion de sang

Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a appelé hier à Koweït à intensifier les efforts internationaux pour apaiser les souffrances des réfugiés syriens.

Il réitère, par là même, la position de l’Algérie en appelant à mettre fin à l’effusion de sang et amener les parties antagonistes en Syrie à opter pour la voie du dialogue en vue d’une solution politique à la crise qui perdure dans ce pays.

Lamamra, qui intervenait à la conférence des donateurs pour la Syrie, a déclaré que «la dégradation de la situation humanitaire dans ce pays a engendré beaucoup de souffrances pour les civils qui, mis à rude épreuve, ont été contraints de quitter leur pays d’où la nécessité, a-t-il soutenu, pour la communauté internationale, d’intensifier les efforts pour apaiser les souffrances des réfugiés, arrêter l’effusion de sang et amener les parties antagonistes à opter pour la voie du dialogue en vue d’une solution politique à même d’assurer la sécurité et la stabilité du peuple syrien et préserver l’intégrité territoriale du pays».

Lamamra a réitéré la position de l’Algérie en faveur d’un règlement politique à la crise syrienne en faisant prévaloir l’intérêt suprême du peuple syrien.

Dès le début de la crise en Syrie, «l’Algérie a exhorté les parties antagonistes à placer l’intérêt suprême du peuple syrien au-dessus de toute considération pour éviter d’éventuels dérapages et préserver la sécurité de la Syrie et de l’ensemble de la région», a souligné le chef de la diplomatie algérienne, rappelant «le soutien de l’Algérie à la déclaration de Genève du 30 juin 2012 et à toutes les initiatives visant à lancer un processus politique, s’appuyant sur un règlement pacifique de la crise comme seule option susceptible de mettre fin à la tragédie humanitaire et de répondre aux aspirations du peuple syrien à la paix et à la démocratie».

«L’Algérie qui continue à accueillir les frères syriens et à apporter, dans la mesure de ses moyens, son aide aux Syriens réfugiés dans certains pays frères, souhaite voir une plus grande mobilisation humanitaire à la faveur de cette conférence», a-t-il ajouté, non sans réitérer le soutien constant de l’Algérie aux efforts de Lakhdar Brahimi pour la tenue de la conférence de Genève II, souhaitant que les parties œuvrent à faire aboutir le dialogue entre les antagonistes syriens et parvenir à une solution consensuelle à même de préserver la sécurité du peuple syrien ainsi que l’intégrité territoriale de la Syrie et de son tissu social.

Le chef de la diplomatie algérienne s’est par ailleurs entretenu, en marge de la rencontre, avec plusieurs de ses homologues étrangers et d’autres personnalités.

Plusieurs entretiens en marge de la rencontre

Dès son arrivée, mardi soir, à Koweït, Lamamra a eu des entretiens avec le premier vice-Premier ministre et ministre koweïtien des Affaires étrangères, Cheikh Sabah Khaled Al-Hamad Al-Sabah, qui était accompagné du ministre d’Etat aux affaires du cabinet.

Les entretiens ont porté sur l’état des relations bilatérales et ont permis aux deux parties d’exprimer la volonté commune des deux pays de les renforcer dans différents domaines de coopération, conformément aux orientations du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et de l’Emir de l’Etat du Koweït, Cheikh Sabah Al-Ahmed Al-Jaber Al-Sabah, a précisé à l’APS une source de la délégation accompagnant le ministre.

Les deux parties ont, en outre, passé en revue des questions politiques régionales et internationales liées à la sécurité arabe, notamment les développements de la question palestinienne, la crise syrienne à la lumière des préparatifs du sommet de Genève 2 et des questions africaines.

Le premier vice-Premier ministre koweïtien a salué les positions de l’Algérie et son rôle «positif» sur les plans politique et humanitaire pour trouver une solution politique à la crise syrienne et alléger les souffrances du peuple syrien.

Le lendemain matin (hier), Lamamra s’est entretenu avec le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al Arabi, qui l’a informé des conclusions de la rencontre du groupe de travail ministériel (issu de la réunion du comité de suivi de l’initiative arabe de paix) avec le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, le 12 janvier à Paris, consacrée à l’examen du processus de paix palestino-israélien, parrainé par les Etats-Unis et des propositions relatives à la mise en place d’un accord-cadre définissant les grandes lignes du règlement du conflit palestino-israélien.

Ramtane Lamamra a ensuite rencontré son homologue luxembourgeois, Jean Asselborn, avec lequel il a abordé, outre les relations bilatérales et le dossier du partenariat algéro-européen, des questions régionales et internationales, notamment la crise en Syrie et la situation humanitaire dans ce pays.

Pour rappel, les travaux de la conférence internationale des bailleurs de fonds pour l’aide humanitaire en Syrie, auxquels quelque 70 pays participent, se sont ouverts à Koweït pour mobiliser 6,5 milliards de dollars en faveur des victimes du conflit dans le pays, une levée de fonds présentée par l’ONU comme la plus importante de son histoire pour une situation d’urgence. Le secrétaire général de l’ONU a appelé de nouveau les pays à participer à la conférence et «à se montrer généreux».

S. Mekla