Conférence à radio Tlemcen: le HCA plaide pour la promotion pleine de tamazight

Conférence à radio Tlemcen: le HCA plaide pour la promotion pleine de tamazight

5 000 licenciés en tamazight sont sortis des universités et la wilaya de Batna en détient le record, a révélé le secrétaire général du HCA, Si El-Hachemi Assad.

“Nous devons tous, impérativement, travailler  pour la promotion de tamazight, langue nationale et officielle, davantage aujourd’hui car la nouvelle Constitution en a consacré les différents contours et mis en évidence l’identité algérienne”, a notamment déclaré hier à Tlemcen, Si El-Hachemi Assad, le haut-commissaire à l’amazighité.



En tournée de travail à travers la wilaya qui l’a conduit dans les écoles de Béni Boussaïd et de Béni Snous où ont été ouvertes des écoles modèles pour l’enseignement de la langue berbère, le représentant du HCA a rencontré la presse au siège de la radio locale pour en tirer les conclusions. Il a indiqué que si en 1995 le nombre d’enseignants était de 133 pour 37 600 élèves, aujourd’hui, ce corps dépasse les 2 000 et les wilayas couvertes sont portées à 22, soit le double par rapport à 2014.

“Cet effort va se poursuivre pour atteindre 33 wilayas dans un proche délai”, a encore indiqué Assad qui a signalé que 5 000 licenciés sont sortis des universités et la wilaya de Batna en détient le record. “Il faut que ces enseignants puissent trouver un poste à l’échelle nationale, pas seulement dans le lieu où ils ont été formés, et c’est là une des conditions du HCE soumise au ministère de l’Éducation nationale”, a encore ajouté le haut-commissaire. Il a, par ailleurs, estimé nécessaire l’implication du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique dans ce vaste programme académique qui vise à hisser tamazight au même plan que l’arabe.

Pour rappel, dans le cadre de la promotion de la langue et la généralisation de son enseignement, un accord a été signé entre le ministère de l’Éducation et le Haut-Commissariat à l’amazighité qui ont d’ailleurs initié des actions et des manifestations dans cette perspective.

La veille, le Crasc d’Oran dont la ministre de l’Éducation, Nouria Benghabrit, était responsable, a abrité une rencontre autour de la classification et la valorisation de Yennayer, le nouvel an berbère, avec comme point d’orgue, l’inscription de cette fête millénaire au patrimoine universel de l’Unesco.

Mais si la ministre s’est engagée sur le plan de l’enseignement de tamazight et sa généralisation à toutes les wilayas et que Si El-Hachemi Assad a adopté une stratégie de vulgarisation impliquant d’autres départements ministériels, il n’en demeure pas moins qu’au niveau pratique, la question bute sur la volonté politique quand bien même la nouvelle Constitution aurait énoncé la création d’une académie pour la prise en charge des aspects techniques, notamment la graphie.

La question du caractère de son inscription demeure un point d’achoppement d’au moins deux tendances “politiques” qui divergent entre le caractère latin et le caractère arabe, sachant qu’il existe le caractère originel, le tifinagh.