Conditions de vie des algériens, Le Cnes mène l’enquête

Conditions de vie des algériens, Le Cnes mène l’enquête
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L’Algérie est dans le top 10 des pays où le coût de la vie est le moins cher au monde

Le Conseil national économique et social (Cnes) a l’intention de se pencher sur les conditions de vie et le bien-être des Algériens en commandant un rapport aux bureaux d’études spécialisés.

Pour l’instant, le Cnes en est encore à lancer un appel d’offres aux bureaux d’études afin de sélectionner l’un d’entre eux auquel l’enquête sur le niveau de vie des Algériens sera confiée.

Un communiqué est même publié à cet effet dans la presse nationale. C’est la première fois que le Cnes sadonne à cette méthode car il avait l’habitude de recourir à ses propres moyens pour ses divers rapports y compris lorsqu’il s’agit du développement humain et du bien-être de la société. D’ailleurs, l’année dernière, il y a eu un symposium international de haut niveau portant sur le même thème à l’aune de l’agenda post-2015. Le Conseil national économique et social avait organisé l’évènement en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement. Dans le cadre de la réalisation des OMD, l’Algérie ne connaît pas de retard contrairement à ce qui est enregistré dans la région sahélo-sahélienne en ce qui a trait aux conditions de vie d’une manière générale et plus particulièrement, dans les domaines de la lutte contre la pauvreté, de la santé et de l’éducation.

LG Algérie

L’Algérie arrive à un moment où il faut une évaluation du développement humain au plan national dans une perspective de faire jouer à l’Etat le rôle de leadership et de coordination de développement humain équitable et durable.

La bonne gouvernance et le respect des droits de l’homme doivent ainsi évoluer, eux aussi, vers un développement pour assurer le bien-être et éliminer les causes structurelles des inégalités et des iniquités dans toutes leurs formes. Elles peuvent trouver leur origine dans les inégalités entre les genres ou entre les générations, voire entre les catégories et les territoires, d’où la nécessité d’une solidarité régionale et une consolidation du rôle de la société civile engagée dans le processus de développement humain. La nécessité de continuer à améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle est l’un des éléments améliorant le niveau de vie et le développement humain, ainsi que le bien-être de la société.

La Déclaration d’Alger a recommandé de renforcer la capacité du pays pour faire face aux chocs économiques, financiers et naturels en investissant dans les mécanismes de prévention et de gestion des risques et catastrophes, ainsi que dans des initiatives d’adaptation aux changements climatiques et en renforçant les capacités d’anticipation. Il s’agit aussi de renforcer les capacités nationales en matière de statistiques pour mesurer et évaluer la performance et l’efficacité des politiques publiques de développement au niveau national et encourager le partage et l’ouverture des données aux utilisateurs.

Il est aussi recommandé de promouvoir un développement plus responsable vis-à-vis des ressources naturelles à travers le renforcement des capacités et des systèmes de gestion des ressources naturelles, en facilitant l’accès à ces ressources, en veillant à la préservation de leur qualité et en améliorant les services fournis.

L’Algérie est dans le top 10 des pays où le coût de la vie est le moins cher au monde, révélait l’agence financière The Economist Intelligence Unit dans son rapport annuel de 2013. Dans un classement de 131 villes mondiales, Alger occupe la 126ème place en se plaçant dans le peloton des dix villes les moins chères aux côtés de Téhéran (122e), Djeddah (123e), Panama City (124e), Colombo (125e), Bucarest (126e, ex-aequo avec Alger), Katmandou (128ème), New Delhi (129e), Mumbai et Karachi (130e). Pour cette enquête, Economist Intelligence a pris en compte les prix de 160 produits et services tels que l’alimentation, l’habillement, les articles ménagers, les transports, le loyer, l’éducation, la santé, les factures des services publics (électricité, eau), le logement, les carburants et les loisirs.

Sachant que les villes ont été classées par rapport à l’indice du coût de la vie de New York qui est à 100, l’indice d’Alger a été évalué à 54. Par contre, les 10 villes les plus chères au monde sont Tokyo, Osaka, Sydney, Oslo, Melbourne, Singapour, Zurich, Paris, Caracas et Genève, dont l’indice va de 152 pour la capitale japonaise à 124 pour Genève surpassant l’indice 100 de New York. A titre comparatif, indique Economist Intelligence, un kg de pain coûte 1,89 dollar à Alger contre 9,06 dollars à Tokyo, tandis qu’un litre d’essence sans plomb coûte 0,28 dollar à Alger contre 2,61 dollars dans la capitale norvégienne Oslo.