L’ex-star du raï, Cheb Mami, condamné à cinq ans de prison en juillet 2009 pour tentative d’avortement forcé de son ex-compagne, devrait être libérée le 23 mars après que sa demande de libération conditionnelle a été accordée. C’est « une victoire », « on attend ça depuis longtemps », a déclaré son avocat, Me Khaled Lasbeur. Cheb Mami, e son vrai nom Mohamed Khelifati aura alors purgé 633 jours de prison.
Condamné le 3 juillet 2009 à 5 ans de prison, le chanteur avait fait la semaine dernière une nouvelle demande de libération conditionnelle pour laquelle le parquet avait donné un avis favorable, son avocat à l’AFP.
Il avait déjà fait en octobre une demande de libération conditionnelle parentale pour s’occuper de son fils de deux ans, né durant sa cavale en Algérie, qui avait été rejetée.
Le chanteur, âgé de 44 ans, avait introduit une demande de libération conditionnelle parentale concernant son fils de 2 ans, né en Algérie. Le juge d’application des peines de Melun (ville où il est incarcéré) avait rejet cette demande « car son enfant ne vit pas en France mais en Algérie », avait expliqué l’avocat Khaled Lasbeur.
L’affaire Cheb Mami remonte au mois d’août 2005 lorsque la jeune femme, photographe de presse, et enceinte de Mami, est tombée dans un traquenard à Alger.
Conduite dans la villa du chanteur qui ne voulait pas de l’enfant, la photographe subit une tentative d’avortement sauvage de la part de deux rebouteuses, sous la conduite de Kader Lalalli, dans la villa du chanteur.
De retour en France en août 2005, la jeune femme porte plainte contre son amant.
Le 26 octobre 2006, Cheb Mami est arrêté à l’aéroport d’Orly. Confronté à son ex-maitresse, il est mis en examen pour « violence volontaire, séquestration et menaces », et placé en détention dans le quartier VIP de la prison de la Santé, à Paris.
Il y restera trois mois et demi avant de bénéficier d’une liberté provisoire en février 2007. Sa caution de 200 000 euros aurait été payée par la représentation diplomatique algérienne en France.
Alors qu’il est placé sous contrôle judiciaire, privé de ses deux passeports algérien et français, Cheb Mami prend la tangente et gagne Oran via l’Espagne avec un faux passeport.
Ulcérée par l’attitude du chanteur, la juge Elisabeth Herlut du tribunal de Bobigny lance un mandat d’arrêt international contre lui
En Algérie, Cheb Mami vit sous la protection des autorités. Il se répand dans la presse algérienne, affirme faire l’objet d’un complot et dit ne pas faire confiance à la justice française. Ses ennuis judiciaires ne l’empêchent pas de prospérer dans le business de l’immobilier qui lui rapporte entre 400 et 500 millions de centimes par mois.
Après deux ans de cavale, l’ex-star décide de revenir en France pour assister à son procès.
Le 3 juillet 2009, Cheb Mami, son ex- agent ainsi que deux autres complices, Abdelakder Lallali et Hicham Lazhar, ont été jugés pour violences aggravés contre l’ex-maitresse du chanteur.
Au terme d’un procès qui a duré une journée, le chanteur qui dit regretter son acte et demandé pardon à la victime a écopé de cinq années de prison.