Concurrence internationale: l’encerclement des positions de Sonatrach

Concurrence internationale: l’encerclement des positions de Sonatrach
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Le marché du gaz est très sensible car indexé sur les prix du pétrole. La chute continue des prix du pétrole fait planer de grandes incertitudes pour l’Algérie dans le contexte de récession économique mondiale. La chute des prix du baril de pétrole, les mutations des marchés gaziers, notamment pour le gaz naturel, et ce, depuis l’arrivée de nouveaux acteurs sur ce marché, augure de sombres perspectives pour notre pays qui, de part sa position de producteur et exportateur de gaz naturel, se trouvera de plus en plus fragilisé.

Historiquement liée à l’Europe, l’Algérie voit de plus en plus sa position menacée par des concurrents aux reins solides à l’instar de la Russie qui, malgré ses déboires, continue de tisser sa toile gazière en Europe à travers ses mégaprojets de gazoducs, et du Qatar qui ne rechigne pas à brader son gaz au prix du marché spot, rendant le gaz algérien moins compétitif. L’Algérie devra également faire face à une nouvelle répartition du marché gazier indicatrice de l’émergence de nouveaux acteurs sur la scène gazière avec des effets potentiels importants sur les équilibres régionaux ainsi que sur la configuration des échanges de gaz naturel. Ainsi, la Méditerranée orientale est devenue une zone d’exploration gazière très active, notamment après la découverte de gros gisements gaziers au large d’Israël et de Chypre. Mais récemment, c’est bien la découverte de l’un des plus grands gisements offshore de gaz naturel dans les eaux territoriales de l’Égypte qui pourrait changer la donne du secteur énergétique dans la région.

Le retour de l’Iran promet également de contribuer à rebattre les cartes. De nombreux spécialistes estiment que la structure du marché du gaz naturel laisse encore des opportunités dans les zones d’échange où les prix sont les plus rémunérateurs, à l’image du marché asiatique. Mais à ce stade, l’Algérie pourra-t-elle, du fait de ses faibles capacités, concurrencer le Qatar, l’Iran proche de l’Asie et la Russie ?