Concurrence entre les entreprises nationales et étrangères dans le bâtiment, L’Ugcaa plaide pour un traitement équitable

Concurrence entre les entreprises nationales et étrangères dans le bâtiment, L’Ugcaa plaide pour un traitement équitable

L’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), aile de Hadj Tahar Boulenouar, essaie à tout prix et contre vents et marées d’exister, après la réélection de Salah Souilah à la tête de cette association lors de son 5ème congrès. Elle organise régulièrement des conférences, non seulement pour aborder les sujets d’actualité, mais aussi pour réaffirmer sa présence.

Ce mercredi, l’UGCCA de Boulenouar a organisé une conférence sur « le rôle l’entreprise privée du bâtiment dans l’économie nationale ». Les débats ont été animés par le président de la Chambre du commerce et de l’industrie de la wilaya de Tipaza, Djellal Seradi Maamar et par El Bey Abdelwahid, président de l’Union nationale des investisseurs dans le Batiment (UNIB), et un opérateur dans le secteur de la construction et du bâtiment.

Pour cet opérateur, le passage vers une économie diversifiée est impératif dans la phase actuelle qui consiste en la reconstruction du paysage économique du pays. « Cette volonté doit se dessiner en 2015 avec notamment une aide conséquente et un soutien accru pour l’entreprise privée », a-t-il insisté. Car selon lui, « l’entreprise crée de l’emploi, elle est le vecteur de la stabilité nationale. 70% des postes d’emploi ont été crées par des entreprises privées qui activent dans le secteur du bâtiment et des travaux publics ». Pour cette raison, explique-t-il, « les entreprises nationales doivent être traités sur le même pied d’égalité. »

Plus explicite, « les entreprises étrangères sont plus avantageuses par rapport à l’entreprise privée », regrette-t-il en donnant un exemple. « L’entreprise étrangère bénéficie d’une remise de 3% lorsqu’elle obtient un marché, sous forme d’une aide d’installation », a-t-il expliqué. Mais d’après lui, cette remise va à l’encontre des règles de la concurrence. « Pourquoi l’entreprise privée ne bénéficie pas de cet avantage ? », se demande-t-il mais, sans donner de réponse, avant de concéder que les entreprises étrangères sont en effet capables de réaliser de grands projets. « En Algérie peu d’entreprises peuvent réaliser des chantiers importants. Nous devons aller vers le regroupement des petites entreprises du Bâtiment pour pouvoir construire des grands groupes susceptibles de donner la plus grande offre pour que le prix du logement soit accessible par toutes les bourses », a proposé El Bey Abdelwahid.

De son côté, le président de la Chambre du commerce et de l’industrie de la wilaya de Tipaza, Djellal Seradi Maamar, dans son intervention, a mis à l’index le problème de la bureaucratie et des difficultés pour accéder au crédit. « Les banques sont tenues de jouer réellement leur rôle pour l’essor de l’économie nationale. Les établissements financiers et les banques étatiques doivent se conformer aux orientations économiques du pays en assurant un accès plus facile au crédit et en proposant des produits financiers relatifs au segment de la construction dans son ensemble.»

Mahmoud Chaal