Concours pour la sélection des meilleurs lycéens d’El Bahia: Les enseignants n’étaient au courant de rien

Concours pour la sélection des meilleurs lycéens d’El Bahia: Les enseignants n’étaient au courant de rien
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Dans notre édition de dimanche, nous avions reproduit le texte proposé dans les épreuves de la langue française pour le concours des meilleurs lycéens de la wilaya d’Oran.

Nous nous sommes tirés les tifs, en apprenant que cette épreuve devait déterminer le meilleur parmi les meilleurs. Et aujourd’hui nous proposons à nos lecteurs une autre raison de la faillite de l’Ecole algérienne devenue, par la grâce de réformes improvisées, un vaste champ d’expérimentation avec comme cobayes, de pauvres élèves venus chercher le savoir dans un espace malheureusement aujourd’hui livré à l’inculture et à l’ignorance.

Pour le choix des élèves de 1ère année secondaire du lycée Ibrahim Tazi, à Es Seddikia, devant concourir pour la matière des sciences physiques, le summum de l’incurie a été atteint. En effet, des parents ont été avertis par leurs enfants, classés parmi les meilleurs de l’établissement, qu’ils n’ont pas été retenus pour le concours.

Certains se sont déplacés au lycée pour demander des explications. Un père sollicitera le censeur pour connaître sur quelle base a été opéré ce choix. Sa fille ayant obtenu la meilleure moyenne de l’établissement n’a pas été retenue parmi les prétendants du titre de meilleur élève d’Oran, qui ouvre droit à une participation à des épreuves nationales prévues dans quelques mois. La réponse fait tomber des nues même les plus stoïques.

LG Algérie

En effet, les enseignants que le père avait sollicités n’étaient pas responsables de ce choix puisqu’ils n’étaient même pas au courant de la tenue du concours. Ceux qui ont procédé au choix des candidats sont les adjoints d’éducation.

Et comme le ridicule ne tue plus, de nos jours, on proposa à ce parent de taire ce scandale et on fit même appel à sa fille, qui était en salle de cours, pour lui proposer de prendre part au concours. La sélection a été décidée par des « pions » et les enseignants qui sont censés bien connaître les élèves et leur niveau ont été « zappés ». Quel crédit donner alors à un concours où la sélection a répondu à des critères qui n’ont rien de pédagogiques et quel crédit donner maintenant à une école où on donne un texte rébus et crypté en guise d’épreuve de français ?

«Pendant ce temps, l’école continue sa chute et les enseignants de réclamer encore plus d’argent et encore moins de responsabilités. Ces derniers devenus par la grâce des syndicats des employés hors catégorie se permettent même des extras en obligeant les élèves à suivre des cours payants pour mieux assimiler ce qu’ils n’ont pas retenu en classe», dira un père de famille choqué.

Cette pratique est devenue aussi une obligation que supportent les parents pour ne pas voir leurs enfants sous estimés et surtout dévalorisés par des enseignants sans vergogne dont certains sont arrivés même jusqu’à proposer à la vente les sujets de composition. Triste sort pour l’Ecole algérienne qui avait pourtant formé, il n y’a pas longtemps, des lumières qui font le bonheur de laboratoires de recherche huppés à l’étranger.

Nazym B