Concours de recrutement des enseignants: L’examen oral a démarré hier

Concours de recrutement des enseignants: L’examen oral a démarré hier

Les 148 000 candidats au concours de recrutement des enseignants tous cycles confondus, déjà admis au concours écrit, ont débuté, hier, l’examen oral prévu deux jours durant, en vue d’être parmi les 28 075 admis pour un poste d’enseignant, au titre de l’année scolaire 2016-2017.

Cet examen a vu l’application d’un nouveau système de notation qui sera désormais calculé sur 2 points, alors qu’il l’était sur 3 points. Autre nouveauté : l’expérience professionnelle des enseignants sera prise en compte à raison de 1 point par année, à hauteur de 6 points. Il s’agit d’une mesure qui avait été décidée par la ministre de l’Éducation qui vise à donner la priorité aux 36 293 candidats contractuels qui ont été retenus sur 79 166 candidats qui se sont présentés à l’examen écrit.

Certains syndicats ont vu d’un bon œil cet avantage, considérant que cette mesure est porteuse de volonté du département de Benghabrit de tenir ses engagements pris lors de la protestation enregistrée par cette catégorie, et d’espoir pour cette catégorie. Et ce, contrairement aux réactions à chaud exprimées au lendemain de l’examen écrit, où l’on s’est offusqué par le nombre de recalés dont le taux est de 45,84%, par rapport au total des enseignants inscrits. Même si, au demeurant, d’autres syndicats rejettent l’examen oral. À titre d’exemple, le Satef se dit contre l’examen oral noté “afin d’éviter les pratiques clientélistes et népotiques” des examinateurs, mais revendique “un entretien” pour chaque enseignant reçu à l’écrit, et destiné à vérifier ses aptitudes à l’oral notamment. De son côté, le ministre de tutelle a tenu à rassurer les concernés que “les choses sont en train de se mener dans la sérénité, y compris pour l’épreuve orale. L’ouverture des enveloppes s’est faite de manière très normalisée sur tout le territoire national”, selon la déclaration faite hier par Mme Benghabrit.

Pour la ministre de l’Éducation, il est surtout question de reconduction du même schéma ayant prévalu à la première tranche, à savoir les mesures d’équité et de transparence, et plus prosaïquement les mesures anti-triches. Cependant, il faut signaler que cet examen se déroule dans des conditions particulières liées au carême et à la chaleur pour les wilayas du Sud, qui risqueraient d’influer négativement sur la performance des candidats.

Notons que  l’examen oral en question est d’une vingtaine de minutes au plus, pour chaque candidat. Les sujets portent sur des questions d’ordre général liées à l’enseignement, la législation et la psychopédagogie. Ce qu’expliquera pour nous un directeur de l’éducation, selon lequel “il s’agit pour les commission mise en place d’évaluer 4 critères, à savoir les capacités de communication, d’analyse et de synthèse, d’aptitude spécifique et de l’attitude adaptée à la situation”.

Les 28 000 candidats qui seront sélectionnés subiront également une formation de courte durée de 15 20 jours pour leur apprendre les premiers gestes pédagogiques. Quant aux éventuels recalés à ce concours, ils verront leur contrat renouvelé par ce secteur qui ne peut d’ailleurs s’en passer, eu égard à ses besoins estimés à 20 000 postes par année, pour compenser les départs à la retraite.