Concours d’Algérie Poste : le ministre s’explique sur la panne et annonce une révision du système

Concours d’Algérie Poste : le ministre s’explique sur la panne et annonce une révision du système
Algérie Poste

Le ministre de la Poste et des Télécommunications, Sid Ali Zerrouki, s’est exprimé sur le dysfonctionnement majeur survenu lors du concours national de recrutement d’Algérie Poste, prévu en mai dernier. Ce concours, destiné à pourvoir près de 500 postes à travers le pays, a été interrompu à cause d’une panne technique affectant la plateforme numérique dédiée à l’examen. Face à la colère des candidats et à la pression publique, le ministère a pris des mesures fermes, dont la révocation de plusieurs hauts responsables.

Dans une réponse adressée au député Abdelouahab Yagoubi, le ministre Zerrouki a rappelé que ce concours s’inscrivait dans une démarche de modernisation du recrutement public, avec une épreuve entièrement numérique.

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Toutefois, la plateforme en ligne a connu une saturation massive, due à une affluence exceptionnelle, dépassant les 181 000 candidats connectés simultanément, ce qui a entrainé une mise hors service du système.

Face à cette situation, le ministère a immédiatement suspendu l’examen, et a ouvert une enquête interne pour déterminer les causes exactes du problème et identifier les responsabilités. Trois hauts responsables ont déjà été démis de leurs fonctions dans le cadre de cette affaire.

Une réponse rapide et des réformes promises

Le ministre a souligné que ce type de dysfonctionnement n’est pas inédit, y compris dans des pays technologiquement avancés. « Cela ne doit pas remettre en cause le choix stratégique de la numérisation des procédures de recrutement », a-t-il déclaré.

Plutôt que de revenir à l’ancien système papier, l’entreprise a opté pour une refonte complète de son protocole technique, avec des tests de charge, des plans d’urgence et des solutions de secours pour garantir la fiabilité de la plateforme à l’avenir.

Bonne nouvelle pour les candidats, le nombre de postes à pourvoir a été augmenté de 50 %, selon les déclarations du ministre. Ainsi, le chiffre initial de 489 poste devrait être revu à la hausse, afin d’élargir les opportunités d’emploi à travers les wilayas. Les fonctions concernées incluent notamment des agents de service, des facteurs et des chauffeurs.

Le concours, lancé en janvier 2025, se déroule en deux étapes : un test numérique (initialement prévu le 31 mai) suivi d’un entretien oral pour les candidats ayant réussi l’épreuve écrite. Ce second volet sera programmé prochainement, e fonction des résultats et des besoins de chaque région.

Une mobilisation massive et un enjeu de confiance

L’ampleur de la participation — plus de 181 000 inscrits – témoigne de l’intérêt massif que suscitent les offres d’emploi dans le secteur public, mais aussi de la pression sociale sur les institutions pour offrir des procédures transparentes et fiables.

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Avec la révision du processus, le ministère espère rétablir la confiance des candidats et de l’opinion publique. Ce concours national représente une étape importante dans la modernisation de la fonction publique algérienne, à condition que la technologie soit à la hauteur des ambitions affichées.