Concession des zones d’expansion touristique (ZET) à Bouira : Vers la fin des blocages

Concession des zones d’expansion touristique (ZET) à Bouira  : Vers la fin des blocages

Si cette annonce venait à être concrétisée sur le terrain, nombre de promoteurs pourraient investir en ce créneau créateur de richesse et d’emplois.

L’annonce faite par le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Hacène Mermouri, au sujet de la concession des zones d’expansion touristique (ZET) aux promoteurs privés, va certainement avoir des répercussions bénéfiques sur le secteur du tourisme à Bouira. En effet, si cette annonce venait à être concrétisée sur le terrain, des promoteurs privés pourraient investir en ce créneau créateur de richesse et d’emplois.

D’ailleurs, et selon des sources proches de la direction du tourisme locale, dès mardi, une dizaine d’investisseurs de la région ont pris attache avec le directeur du tourisme afin de connaître les modalités de cette ouverture.

À Bouira, plusieurs projets d’extension touristique sont en jachère depuis plus de 13 ans. En effet, initialement Bouira devait abriter 5 zones d’extension, qui sont  Toumliline 1 et 2 (116 ha), à proximité à de la station climatique de Tikjda, Tala Rana (14 ha) dans la commune de Saharidj, Hammam Ksana (62 ha) relevant dans la commune d’El-Hachimia et la forêt d’Errich (111 ha) située à la périphérie de la ville de Bouira.

Ainsi, ce ne sont pas moins de 304 hectares de domaine touristique, qui sont actuellement “otages” de l’immobilisme des pouvoirs publics. Ces ZET reflètent on ne peut mieux l’incohérence des autorités qui se noient dans un verre d’eau, quand il s’agit de murir un projet.

Ainsi, la Conservation des forêts et le Parc national du Djurdjura (PND), au lieu de plancher sur la protection de faune et la flore et la préservation de la biodiversité de manière rationnelle, ces deux institutions font dans le blocage systématique des projets touristiques, sous le couvert de la protection de l’environnement.

Le directeur du tourisme local, qui a déployé tous ses efforts afin de relancer ces ZET, s’est retrouvé dans une position inconfortable. “Notre vocation est de valoriser et fructifier le produit touristique local. Or, avec ces blocages, nous sommes carrément pris entre le marteau et l’enclume”, avait-il déclaré à d’innombrables occasions.

Pour ce responsable, les projets des zones d’extension touristique sont “otages” des différents acteurs que l’on peut aisément deviner. Avec cette ouverture à laquelle beaucoup d’experts avaient plaidé, les autorités locales pourront graduellement se désengager du secteur du tourisme et le confier aux opérateurs privés, en y imposant bien évidemment des “garde- fous” juridiques, afin d’éviter toute exploitation sauvage.

RAMDANE B.